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Jon H. Jennekens (1978–1987)

Engager la participation du public et le combat pour regagner la confiance du public

Jon H. Jenneken

De 1978 à 1987, la Commission de contrôle de l'énergie atomique (CCEA) était dirigée par Jon Jennekens. Durant son mandat à titre de président, M. Jennekens a été confronté à deux des pires accidents nucléaires survenus dans l'histoire du secteur nucléaire : Three Mile Island et Tchernobyl.

Jon Jennekens est né à Toronto le 21 octobre 1932. Il a amorcé ses études à Kingston, au Collège militaire royal (CMR) en 1950, où il a étudié en génie mécanique. Après avoir obtenu son diplôme du CMR en 1954, M. Jennekens a poursuivi ses études à l'Université Queen's, où il a décroché un diplôme en sciences appliquées en 1956.

Même si M. Jennekens a consacré la majeure partie de sa carrière au secteur nucléaire, il a entrepris sa carrière à titre d'officier commissionné pour la Royal Canadian Electrical and Mechanical Engineering Association, où il a servi au sein du corps de maintien de la paix des Nations Unies en Corée du Sud. Pour son premier emploi dans le secteur nucléaire, M. Jennekens a été affecté aux Laboratoires nucléaires de Chalk River en janvier 1958.

Le Corps royal canadien des ingénieurs électriciens et mécaniciens en appui d'initiatives de maintien de la paix de l'ONU en Corée du Sud, 1951

La carrière de Jon Jennekens à la CCEA a débuté en 1962. Initialement, il occupait le poste de conseiller scientifique adjoint. Seize ans plus tard, M. Jennekens avait gravi les échelons et était devenu le président et premier dirigeant de la CCEA. Il allait être l'un des présidents ayant assumé le plus long mandat dans l'histoire de la CCEA.

Le début et la fin du mandat de M. Jennekens à titre de président de la CCEA ont été marqués par de graves accidents nucléaires qui ont eu d'importantes répercussions à l'échelle internationale - des événements qui ont dicté la ligne de conduite de la CCEA à cette époque. Les accidents de Three Mile Island et de Tchernobyl ont affecté la perception du public relativement à l'énergie nucléaire, et les pires scénarios avaient été mis de l'avant. En réaction à ces événements, la CCEA a alors modifié ses priorités et fait en sorte que la transparence et la sensibilisation du public aient préséance.

Manifestants antinucléaires après l'accident à Three Mile Island

De plus, seulement 12 jours avant l'accident survenu à Three Mile Island, le film The China Syndrome sortait sur les écrans et soulevait d'autres thèmes donnant lieu à des préoccupations. Dans le film, les dirigeants d'une centrale nucléaire compromettaient la sécurité du public afin de garder une centrale nucléaire en exploitation. Le film The China Syndrome dressait un tableau du secteur nucléaire qui remettait en question la fiabilité de l'industrie nucléaire et la compétence des organismes de réglementation du secteur nucléaire.

Lorsque l'accident s'est produit à Three Mile Island, le manque d'information de même que le manque de cohérence dans l'information disponible ont rappelé aux gens certains des thèmes présentés dans le film. Ces éléments, combinés avec les campagnes de promotion du film, ont eu des répercussions considérables sur le public; ainsi, 144 000 personnes ont abandonné leur maison de leur propre chef dans l'espace d'une semaine. Le nombre de personnes qui avaient quitté leur foyer était donc très élevé et était représentatif du sentiment de crainte qui prenait de l'ampleur dans la population.

Même si cet événement s'était produit aux États-Unis, les répercussions se sont fait sentir sur l'ensemble du secteur nucléaire à l'échelle mondiale. En tant que voisins des É.-U., les Canadiens étaient particulièrement secoués par cet accident. La CCEA a alors décidé de réévaluer ses stratégies d'information du public, de communications avec le public et de transparence. Sous la direction du président Jennekens, la transparence et la communication avec le public sont devenues des éléments primordiaux pour la CCEA. Parmi les nombreuses initiatives prises à ce moment-là pour nouer le dialogue avec le public, mentionnons celles-ci : de nouvelles politiques sur l'accès du public, des programmes de consultation du public, des annonces sur les programmes de réglementation et la diffusion d'énoncés stratégiques visant à recueillir les commentaires du public de même que la nomination d'un coordonnateur de l'accès à l'information et de la protection des renseignements personnels.

Les décisions prises par la CCEA afin d'obtenir l'assentiment du public ont modifié la nature des interactions entre la population canadienne et le secteur nucléaire canadien. Les initiatives mises en œuvre à cette époque ont permis de constituer des assises sur lesquelles la CCEA, maintenant devenue la CCSN, continue de s'appuyer. Il en résulte que malgré les événements récents survenus à Fukushima, la CCSN poursuit ses efforts et offre aux Canadiens un secteur nucléaire sûr, responsable et transparent.

Jon Jennekens a sans nul doute affronté l'une des périodes les plus tumultueuses de l'histoire du secteur nucléaire, mais il a su garder le cap et établir des normes élevées de transparence et de reddition de comptes qui sont encore en vigueur à la CCSN.

Pour plus d'information relativement au mandat de M. Jon Jennekens comme président de la CCEA ou pour en savoir plus sur l'historique de la CCSN, veuillez consulter la Chronologie historique - 65e anniversaire.

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