Biographies des anciens présidents de la Commission canadienne de sûreté nucléaire
Rumina Velshi (2018–2023)
Rumina Velshi est présidente et première dirigeante de la CCSN d’août 2018 à octobre 2023, après avoir agi à titre de commissaire de 2011 à 2018. En février 2020, elle est nommée pour un mandat de 4 ans à la présidence de la Commission sur les normes de sûreté (CNS) (en anglais seulement), établie par l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Elle préside aussi les 50e et 51e réunions de l’International Nuclear Regulators Association (INRA).
Mme Velshi est titulaire d’un baccalauréat en sciences appliquées (génie civil), d’une maîtrise en génie (génie chimique) et d’une maîtrise en administration des affaires; tous ces diplômes lui sont décernés par l’Université de Toronto.
Elle possède une vaste expertise en matière technique, réglementaire et d’adjudication dans le secteur de l’énergie. Tout au long de sa carrière de plus de 40 ans dans le secteur, elle occupe divers postes auprès d’Hydro Ontario et d’Ontario Power Generation, en plus de siéger à temps partiel au conseil d’administration de la Commission de l’énergie de l’Ontario.
Mme Velshi travaille sans relâche à la promotion des carrières en science, technologie, ingénierie et mathématiques (STIM), en particulier pour les jeunes femmes. En plus de coprésider le tout premier atelier de mentorat international pour les jeunes femmes autochtones de l’Agence pour l’énergie nucléaire (AEN), elle est aussi coprésidente fondatrice du Groupe pour l’avancement des femmes en nucléaire (GAFN) du Canada ainsi que du Groupe d’impact international des champions de l’égalité des genres au sein des organismes de réglementation nucléaire.
Mme Velshi est sollicitée à l’échelle internationale afin de donner des discours sur des sujets allant de l’innovation en matière de réglementation à la collaboration internationale, en passant par le renforcement de la confiance du public et la nécessité de promouvoir la diversité et l’inclusion.
Michael Binder (2008–2018)
Michael Binder, Ph. D., occupe le poste de président et premier dirigeant de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) de 2008 à 2018.
M. Binder est titulaire d’un doctorat en physique de l’Université de l’Alberta. Au cours de sa longue carrière dans la fonction publique, il occupe des postes de haut niveau à Industrie Canada, à Communications Canada, au Bureau du contrôleur général du Canada, à la Société canadienne d’hypothèques et de logement, au ministère d’État chargé des Affaires urbaines et au Conseil de recherches pour la défense.
Pendant son mandat à titre de sous-ministre adjoint, Spectre, Technologies de l’information et Télécommunications, à Industrie Canada, M. Binder supervise la transition du Canada vers une net-économie. Il est également responsable de la réglementation des industries de télécommunications, de la promotion du commerce électronique, ainsi que de l’élaboration et de l’utilisation de technologies de l’information et des communications de calibre mondial, et ce, dans l’intérêt économique, social et culturel des Canadiens.
À titre de président de la CCSN, M. Binder a pour mission de veiller à ce que les installations et activités nucléaires canadiennes soient les plus sûres et sécuritaires du monde.
Linda J. Keen (2001–2008)
Mme Keen est titulaire d’un baccalauréat ès sciences avec spécialisation en chimie et d’une maîtrise ès sciences avec spécialisation en sciences agronomiques de l’Université de l’Alberta. Au début de sa carrière, elle travaille comme chimiste dans plusieurs domaines, dont l’agriculture, l’exploitation minière et le secteur nucléaire.
En tant qu’agrologue professionnelle, elle travaille en Alberta et en Colombie-Britannique, ainsi que pour le Centre de recherches pour le développement international en Afrique de l’Ouest. L’expérience qu’elle acquiert en recherche scientifique, en politique commerciale, en marketing international et en planification stratégique la mène à un poste de directrice générale, Planification stratégique et coordination, auprès d’Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Mme Keen travaille ensuite à Industrie Canada avant d’être nommée sous-ministre adjointe, Minéraux et métaux, à Ressources naturelles Canada. À ce titre, elle est responsable de l’élaboration de la politique sur le développement durable dans le domaine des minéraux et des métaux, de la réglementation des explosifs au Canada, des groupes de travail sur la gestion du risque et la communication du risque, ainsi que des Laboratoires de CANMET.
En qualité de présidente de la CCSN, Mme Keen est confrontée à de nombreux défis, dont ceux qui se greffent à la période suivant les attaques terroristes du 11 septembre, à la panne de courant de 2003 qui touche l’Est du continent, et à l’arrêt du réacteur national de recherche universel.
Mme Keen participe activement au sein de la communauté des femmes qui œuvrent dans le domaine des sciences. En tant que présidente honoraire de la conférence mondiale 2006 de Women in Nuclear, membre du groupe Les femmes en sciences (Women in Science), première présidente canadienne de l’International Nuclear Regulators’ Association et première Canadienne à recevoir le prix Women in Nuclear Global Award, elle contribue grandement à la promotion du rôle des femmes dans la collectivité scientifique.
Agnes J. Bishop (1994–2001)
La Dre Agnes J. Bishop, préside la Commission de contrôle de l’énergie atomique/Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCEA/CCSN) de 1994 à 2001.
Avant de se joindre à la CCEA, la Dre Bishop pratique la médecine à Winnipeg. Pédiatre renommée se spécialisant en hématologie et oncologie pédiatriques, Dre Bishop occupe des postes de haut niveau : médecin-chef à l’Hôpital pour enfants de Winnipeg, chef du département de pédiatrie à l’Hôpital général Saint-Boniface et présidente du département de pédiatrie à l’Université du Manitoba.
Son expertise dans le domaine médical fait d’elle la candidate idéale pour la présidence de la Commission de contrôle de l’énergie atomique et la Commission canadienne de sûreté nucléaire, donnant aux Canadiens l’assurance que la santé et la sécurité sont des priorités pour l’organisme de réglementation du secteur nucléaire.
Le mandat de la Dre Bishop est marqué par l’un des moments les plus importants de l’histoire de la CCEA/CCSN. Le 31 mai 2000, la CCEA devient la CCSN en vertu de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires. En qualité de présidente, la Dre Bishop dirige les efforts visant à officialiser les pratiques et redéfinir le rôle de l’organisme de réglementation nucléaire du Canada.
La Dre Bishop assume également la responsabilité de veiller à ce que le secteur nucléaire canadien soit prêt pour le passage à l’an 2000, qui a le potentiel de poser une myriade de problèmes pour le secteur nucléaire. La CCEA/CCSN, en tant qu’organisme de réglementation nucléaire du Canada, doit être en mesure de faire face à toute situation.
René J. A. Lévesque (1987–1993)
René J. A. Lévesque assume la présidence de la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA) de 1987 à 1993.
M. Lévesque obtient un baccalauréat ès sciences de l’Université Concordia et un doctorat de l’Université Northwestern.
Alors qu’il occupe un poste de chercheur à l’université du Maryland, ses travaux dans le domaine nucléaire sont largement connus et très appréciés. En 1963, le Conseil national de recherches du Canada offre de faire don d’un accélérateur de particules à l’établissement universitaire prêt à soumettre la meilleure offre à M. Lévesque. Accordant une grande importance à la contribution de M. Lévesque à l’Université de Montréal, le Département des sciences élabore une proposition novatrice : offrir de créer un programme adapté à cette nouvelle acquisition technologique et renforcer le potentiel de recherche de M. Lévesque. La proposition de l’Université de Montréal est retenue, et M. Lévesque a alors l’occasion de mettre sur pied un laboratoire de physique nucléaire à l’Université. Les recherches de qualité réalisées à cette installation sont largement saluées.
M. Lévesque quitte l’Université de Montréal pour se joindre à la CCEA à titre de président. Son apport au secteur nucléaire, tant dans le domaine universitaire que sur le plan de la réglementation, est considérable et reconnu partout au pays. Il est d’ailleurs nommé officier de l’Ordre du Canada en reconnaissance de son travail.
Jon. H. Jennekens (1978–1987)
Jon Jennekens préside la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA) de 1978 à 1987.
M. Jennekens naît à Toronto le 21 octobre 1932. Il étudie en génie mécanique à Kingston, au Collège militaire royal, et il poursuit ses études à l’Université Queen’s, où il obtient un diplôme en sciences appliquées.
Il a entrepris sa carrière à titre d’officier commissionné pour la Royal Canadian Electrical and Mechanical Engineering Association, où il a servi au sein du corps de maintien de la paix des Nations Unies en Corée du Sud. Il a ensuite consacré sa carrière au secteur nucléaire, en commençant par les Laboratoires nucléaires de Chalk River.
M. Jennekens se joint à la CCEA en 1962 en qualité de conseiller scientifique adjoint et devient éventuellement l’un des présidents ayant assumé le plus long mandat dans l’histoire de la CCEA.
Son mandat à titre de président de la CCEA est marqué par deux accidents graves à des centrales nucléaires : Three Mile Island et Tchernobyl. Ces événements ont d’importantes répercussions sur la perception du public relativement à l’énergie nucléaire. En réaction à ces événements, la CCEA modifie ses priorités et fait en sorte que la transparence et la mobilisation du public aient préséance.
Sous la direction du président Jennekens, la CCEA prend de nombreuses initiatives pour nouer le dialogue avec les Canadiens, dont l’adoption de nouvelles politiques sur l’accès du public, des programmes de consultation du public, des annonces sur les programmes de réglementation, la diffusion d’énoncés stratégiques visant à recueillir les commentaires du public, de même que la nomination d’un coordonnateur de l’accès à l’information et de la protection des renseignements personnels.
M. Jennekens affronte sans nul doute l’une des périodes les plus tumultueuses de l’histoire du secteur nucléaire, mais il sait guider l’organisation dans l’établissement des normes élevées de transparence et de reddition de comptes qui sont encore en vigueur à la CCSN.
Alan T. Prince (1975–1978)
Alan T. Prince, Ph. D., préside la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA) de 1975 à 1978.
Il obtient un baccalauréat et une maîtrise ès arts de l’Université de Toronto, qui lui décerne d’ailleurs la médaille d’or Coleman en géologie en reconnaissance de son expertise dans ce domaine. Il obtient ensuite son doctorat de l’université de Chicago.
Après ses études, M. Prince travaille auprès du Conseil national de recherches du Canada de même qu’auprès de diverses agences fédérales et occupe des postes à responsabilités croissantes avant de se joindre à la CCEA en 1975.
Au cours de son mandat à la présidence de la CCEA, il s’attache à privilégier la communication avec la population canadienne, une priorité qui perdure encore aujourd'hui. Il accorde une grande importance à la responsabilité du secteur nucléaire de rendre compte de ses décisions. Par conséquent, la Loi sur la responsabilité nucléaire entre en vigueur, le Programme canadien à l’appui des garanties est lancé, le projet de Loi sur le contrôle et l'administration nucléaires est déposé à la Chambre des communes, et des mesures d’assainissement de sols contaminés par des matières radioactives sont prises.
Le moment décisif du passage de M. Prince à la CCEA survient lorsque le COSMOS 954, un satellite de surveillance soviétique à propulsion nucléaire, s’écrase et disperse des débris sur 124 000 km2 dans les Territoires du Nord-Ouest lorsqu’il entre dans l’atmosphère. Le Canada et les États-Unis coordonnent l’initiative de nettoyage Opération Morning Light, déployant quelque 200 personnes pour prendre part aux travaux dans la région touchée. La CCEA est chargée de récupérer et de traiter les matières radioactives ainsi que de réaliser des évaluations environnementales et sanitaires.
À la suite de l’incident du COSMOS 954, le Canada, les États-Unis et d’autres pays réclament que l’on interdise que les satellites contiennent des matières radioactives. En novembre 1978, les Nations Unies autorisent leur Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique à créer un groupe de travail pour accroître la sécurité de cette technologie dans l’exploration de l’espace.
Donald G. Hurst (1970–1974)
Donald Geoffrey Hurst assure la présidence de la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA) de 1970 à 1974. Son mandat coïncide avec une période de changements importants dans le secteur nucléaire marquée notamment par l’établissement de stratégies internationales de non-prolifération, la découverte d’une contamination radioactive à Port Hope et la construction des premiers réacteurs nucléaires au Canada.
Sa vaste expérience du secteur nucléaire canadien lui permet de relever les défis qui se présentent au début des années 1970 et de devenir un président influent de la CCEA.
Donald Hurst naît à St. Austell, en Angleterre, en 1911. Enfant, il immigre au Canada avec sa famille et passe la majeure partie de sa jeunesse à Montréal (Québec). Il est titulaire d’un baccalauréat, d’une maîtrise et d’un doctorat en physique de l’Université McGill qui lui permettent de poursuivre des études postdoctorales à l’université Berkeley et à l’université Cambridge.
Un intérêt précoce pour la physique nucléaire ouvre des portes à M. Hurst. Pendant ses études à Berkeley, il travaille avec le nouveau cyclotron de Lawrence, un accélérateur de particules subatomiques. Il a aussi accès au cyclotron Cockcroft pendant ses études à l’université Cambridge.
M. Hurst revient au Canada en 1939 pour se joindre à la Division de l’énergie et des réacteurs nucléaires du Conseil national de recherches du Canada (CNRC). En 1945, il déménage à Chalk River pour participer au projet d’énergie atomique du CNRC. En 1952, ce projet évolue pour donner naissance à Énergie atomique du Canada limitée (EACL), où M. Hurst occupe le poste de directeur adjoint à la Recherche-développement – Réacteurs. De 1965 à 1967, il prend congé à EACL pour jouer le rôle de directeur à la Division de l’énergie et des réacteurs nucléaires à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).
Après sa retraite en 1974, M. Hurst continue de se passionner pour le secteur nucléaire. Il demeure président du Comité consultatif de la sûreté des réacteurs (Ontario) de la CCEA, directeur exécutif de la Société royale du Canada ainsi que président et membre canadien du Groupe consultatif supérieur de la production des codes et des guides de sûreté de l’AIEA. Il coécrit également l’ouvrage intitulé Canada Enters the Nuclear Age.
George C. Laurence (1961–1970)
George Craig Laurence est président de la Commission de contrôle de l’énergie atomique de 1961 à 1970. Dans l’exercice de ses fonctions, il préside le Comité consultatif de la sûreté des réacteurs, un comité chargé des questions de santé ainsi que de la sûreté des réacteurs nucléaires et des centrales.
M. Laurence naît à Charlottetown, à l’Île-du-Prince-Édouard, en 1905. Il fréquente l’Université Dalhousie à Halifax, où il obtient un baccalauréat ainsi qu’une maîtrise en sciences. Il obtient ensuite un doctorat de l’Université de Cambridge, sous la direction d’Ernest Rutherford, qui est à l’avant-garde du domaine nucléaire au moment où George Laurence entreprend son doctorat.
En 1930, M. Laurence revient au Canada pour travailler au Conseil national de recherches du Canada, où il met sur pied un laboratoire pour étudier les effets du rayonnement. Ce laboratoire doit servir à élaborer des méthodes pour mesurer le rayonnement dans le domaine du traitement du cancer. Les médecins savent déjà qu’ils doivent assurer la protection de leurs patients contre le rayonnement, mais ce domaine de recherche est nouveau.
En 1939, comme beaucoup d’autres physiciens à l’époque, M. Laurence prend de plus en plus conscience du potentiel énergétique que représente la fission et il s’y intéresse vivement. Il devient le premier à provoquer la fission en utilisant des neutrons avec une grande quantité d’uranium entourée de carbone, illustrant l’utilisation future que l’on pouvait faire de ces matières pour créer de l’énergie nucléaire.
En 1945, M. Laurence déménage à Chalk River pour poursuivre ses travaux de conception d’un réacteur nucléaire avec les modèles ZEEP, NRX et NRU. De 1946 à 1947, il œuvre en tant que conseiller scientifique auprès de la délégation canadienne de la Commission de l’énergie atomique des Nations Unies. En 1950, alors que des idées sont lancées pour créer une centrale nucléaire distincte au Canada, il joue un rôle déterminant dans sa conception et sa construction.
George Laurence reçoit de nombreux prix pour son apport dans le domaine de la physique nucléaire, notamment de la part de l’Association canadienne des physiciens et des physiciennes, de l’Association nucléaire canadienne et de l’American Nuclear Society.
Chalmers J. MacKenzie (1948–1961)
Chalmers Jack Mackenzie est le deuxième président de la CCEA et celui qui occupe ces fonctions le plus longtemps, dirigeant l’organisation pendant 13 ans, soit de 1948 à 1961.
M. Mackenzie naît à St. Stephen, au Nouveau-Brunswick, le 10 juillet 1888. Il est le plus jeune des six enfants d’un maître maçon et constructeur. En 1909, il obtient un diplôme en génie civil de l’Université Dalhousie.
Après avoir obtenu son baccalauréat, il est invité à créer un programme d’ingénierie à l’Université de la Saskatchewan. Il consacre quelques années à ce programme, mais peu de temps après avoir assumé ses fonctions de professeur de génie, il quitte son poste pour poursuivre ses études à l’université Harvard. Il y obtient une maîtrise en génie civil, puis revient enseigner à l’Université de la Saskatchewan.
Durant la Première Guerre mondiale, il sert au sein du Corps expéditionnaire canadien en France, s’élève au rang de capitaine et reçoit la Croix militaire. À la fin de la guerre, M. Mackenzie retourne à l’Université de la Saskatchewan à titre de doyen de l’ingénierie.
Après sa carrière à l’Université de la Saskatchewan, il est nommé au conseil consultatif du Conseil national de recherches du Canada, puis il devient président d’Énergie atomique du Canada limitée, alors une toute nouvelle société d’État. Par la suite, il est nommé président de la Commission de contrôle de l’énergie atomique (la CCEA, ancêtre de la Commission canadienne de sûreté nucléaire [CCSN]).
En reconnaissance de son apport aux milieux scientifique, universitaire, nucléaire et militaire, M. Mackenzie reçoit un éventail d’attestations de mérite. Il occupe une place déterminante dans l’histoire de notre organisation et celle du Canada.
Andrew McNaughton (1946–1948)
Andrew George Latta McNaughton est le premier président de la Commission de contrôle de l’énergie atomique (CCEA), l’ancêtre de la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN). Il est à l’origine de la tradition consistant à assurer la sûreté du secteur nucléaire pour les Canadiens. Il occupe le poste de président de la CCEA de 1946 à 1948.
Il naît en 1887 à Moosomin, en Saskatchewan (qui faisait anciennement partie des Territoires du Nord-Ouest). Il étudie à l’Université McGill où il obtient un baccalauréat et une maîtrise ès sciences en physique et en génie.
En 1909, M. McNaughton s’enrôle dans la milice et, en 1914, il rejoint la 4e batterie du Corps expéditionnaire canadien. Son bagage scientifique et ses aptitudes en leadership lui valent des promotions rapides. En moins de 20 ans, il reçoit six promotions, passant du grade de lieutenant à celui de major général. En 1944, il est promu général.
En 1944, le premier ministre Mackenzie King nomme M. McNaughton ministre de la Défense. Plus tard, il devient le représentant du Canada auprès de la Commission de l’énergie atomique des Nations Unies.
Après la fin de son mandat à la présidence de la CCEA, M. McNaughton passe le reste de sa carrière en tant que commissaire, puis à titre de président national de la section canadienne de la Commission mixte internationale.
Pendant 50 ans, il participe étroitement à la définition du Canada tel que nous le connaissons aujourd’hui. En tant que soldat, inventeur, scientifique, ingénieur, politicien, diplomate et dirigeant, il se taille une place dans l’histoire canadienne et dans celle de la CCSN.
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