Messages du président soulignant le 65e anniversaire de la CCEA/CCSN
- Michael Binder – président de la CCSN de 2008 à aujourd'hui
- Dr Agnes Bishop – présidente de la CCEA/CCSN de 1994 à 2000
- Jon H. Jennekens – président de la CCEA de 1978 à 1987
- Alan T. Price – président de la CCEA de 1975 à 1978
Michael Binder – président de la CCSN de 2008 à aujourd'hui
Michael Binder, le président de la CCSN, prononce une courte allocution sur le 65e anniversaire de la CCSN et sur l'avenir de l'organisme de réglementation nucléaire du Canada
Version textuelle de la vidéo de Michael Binder
Bonjour! Je m'appelle Michael Binder et je suis le président de la Commission canadienne de sûreté nucléaire.
Cette année, la Commission fête son 65e anniversaire en tant qu'organisme indépendant chargé de la surveillance du nucléaire au Canada.
Nous célébrons 65 ans de réalisations marquantes.
Le tout a commencé en 1946, lorsque la Loi sur le contrôle de l'énergie atomique, la première loi canadienne liée à l'énergie nucléaire, a créé la Commission de contrôle de l'énergie atomique (CCEA). À cette époque, le mandat de la Commission était de réglementer les activités de recherche de l'industrie nucléaire.
Mais au cours des années, les activités nucléaires du Canada ont augmenté de façon considérable. L'usage des radio-isotopes dans la recherche médicale et le traitement du cancer, l'utilisation de l'énergie nucléaire pour produire de l'électricité, l'exploitation des mines d'uranium ont réorienté les priorités de la CCEA vers l'élaboration de règlements concernant les questions de santé et de sécurité.
Cette réorientation a nécessité l'adoption d'une nouvelle loi élargie reflétant les connaissances scientifiques les plus récentes dans le domaine nucléaire. C'est la raison pour laquelle, en 2000, la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires est entrée en vigueur, et la Commission canadienne de sûreté nucléaire a remplacé la Commission de contrôle de l'énergie atomique.
Aujourd'hui, notre mission est claire : assurer la sûreté, préserver la santé et la sécurité des Canadiens, protéger l'environnement et respecter les engagements internationaux du Canada à l'égard de l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire.
Notre équipe, composée de 850 employés dévoués, veille à l'exploitation sûre de toutes les installations et activités nucléaires au Canada.
Alors que nous évoquons notre passé et nos réalisations, nous sommes également prêts à relever les défis en matière de réglementation que nous réserve l'avenir.
Dans un monde dévoué à trouver des sources d'énergie propre, je crois que l'énergie nucléaire continuera de faire partir du panier energétique. Par conséquent, la présence continuelle d'un organisme fort et efficace chargé de la surveillance du nucléaire demeurera un besoin impératif!
À mesure que le secteur nucléaire canadien prendra de l'expansion, nous prendrons également de l'ampleur. Mais notre engagement fondamental envers les Canadiens demeurera le même : nous ne compromettrons jamais la sûreté.
Agnes J. Bishop – présidente de la CCEA/CCSN de 1994 à 2000
Entrevue avec DrAgnes Bishop, présidente de la CCEA/CCSN de 1994 à 2000
Q. Quels sont les événements marquants des sept années pendant lesquelles vous avez occupé le poste de présidente de la CCSN?
R. Je pense que le changement et le défi ont été les thèmes dominants de mes années de présidence. Pour moi, les deux événements marquants ont été les préparations aux mesures d'urgence pour le passage à l'an 2000 et, bien sûr, l'entrée en vigueur le 31 mai 2000 de la nouvelle Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires.
Q. Quelles ont été les répercussions de ces événements sur les activités de la Commission?
R. Les répercussions possibles du problème de l'an 2000 sur les activités nucléaires ont généré une quantité de travail considérable pour l'industrie et nous. Même s'il appartenait d'abord aux exploitants d'installations nucléaires de s'employer à résoudre le bogue de l'an 2000, la Commission avait un rôle crucial à jouer : s'assurer qu'ils sont prêts.
Deux ans avant le passage à l'an 2000, nous avons élaboré un plan stratégique de gestion des risques que nous avons mis en œuvre avec la pleine coopération de nos titulaires de permis. Par exemple, pour les centrales nucléaires, les systèmes de sûreté pour arrêter les réacteurs devaient être fonctionnels et capables de refroidir et de confiner le combustible, et tous les contrôles de surveillance et de sûreté devaient être maintenus.
Nous avons également créé un réseau mondial d'échange d'information avec les organismes de réglementation et les opérateurs nucléaires et nous avons organisé, au Canada, un atelier international parrainé par l'Agence pour l'énergie nucléaire de l'Organisation de coopération et de développement économiques. On nous a demandé de jouer un rôle de premier plan auprès de l'Agence pour l'énergie nucléaire dans le cadre de l'exercice de planification des mesures d'urgence à l'échelle planétaire. Au même moment que s'opérait le passage à l'an 2000, nous nous préparions également à l'entrée en vigueur, le 31 mai 2000, de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires. La nouvelle Loi a été adoptée par le Parlement en mars 1997 et nous disposions de trois ans pour assurer la transition. Depuis la création de la Commission de contrôle de l'énergie atomique (CCEA) en 1946, aucune modification significative n'avait encore été apportée à la législation régissant le secteur nucléaire; donc, nous devions nous fier uniquement à notre savoir-faire.
La nouvelle Loi prescrivait de façon plus précise la conception et l'application des normes nationales dans le domaine de la sécurité publique et celle des travailleurs. Elle établissait également un fondement juridique solide pour appliquer la politique canadienne relative aux enjeux en matière de sécurité nationale, et plus particulièrement, la non-prolifération des armes nucléaires. La Loi confiait à la CCSN une nouvelle responsabilité : la protection de l'environnement.
Il convient aussi de remarquer que la CCSN, bien qu'elle ait toujours opéré indépendamment de l'industrie nucléaire, a vu son indépendance scellée par la nouvelle loi.
Nous avons dû réécrire la plupart des règlements d'application ainsi que consulter les membres de l'industrie, les représentants du gouvernement et les groupes d'intérêt public en vue de l'exécution de la nouvelle loi. Cette tâche a été colossale et le personnel de la CCSN s'est distingué par sa motivation et sa constante application.
Q. Selon vous, en quoi notre système de réglementation est-il différent depuis l'époque où vous étiez présidente? Quels défis prévoyez-vous pour la CCSN?
R. Il me semble que l'incertitude qui règne dans l'industrie nucléaire canadienne constitue l'un des défis que la CCSN doit relever aujourd'hui. La CCSN doit être prête à faire face à plusieurs scénarios, dont celui du vieillissement des réacteurs. Et nous ne savons pas si de nouveaux réacteurs seront bientôt en service.
J'ai constaté un important changement de la part des Canadiens, qui acceptent davantage l'énergie nucléaire qu'il y a dix ans. Ils sont, en outre, de plus en plus conscients de l'importance de l'indépendance de la CCSN, dont la responsabilité est clairement définie à l'égard de la société canadienne.
Je ne peux pas prédire l'avenir. Par contre, je sais que l'équipe d'employés hautement qualifiés de la CCSN sera en mesure de relever tous les défis qui se présenteront.
Jon H. Jennekens – président de la CCEA de 1978 à 1987
Jon H. Jennekens, président de la CCEA de 1978 à 1987, félicite la CCSN, qui fête ses 65 ans de réglementation nucléaire au Canada
Version textuelle de la vidéo de Jon H. Jennekens
L'entrée en vigueur de la Loi sur le contrôle de l'énergie atomique le 31 août 1946, et la création peu après de la Commission de contrôle de l'énergie atomique sont des événements marquants de l'histoire du Canada, soulignant notre participation dans le développement de l'énergie atomique à des fins militaires et, plus tard, à des fins pacifiques.
Le 65e anniversaire de ces événements donne aux Canadiens l'occasion de souligner la contribution exceptionnelle des hommes et des femmes qui ont permis, et permettent toujours, au Canada de réaliser des accomplissements remarquables dans le domaine des sciences et du génie nucléaires.
Alan T. Price – président de la CCEA de 1975 à 1978
Alan T. Prince, président de la CCEA de 1975 à 1978, souhaite un joyeux 65e anniversaire à la CCSN
Version textuelle de la vidéo de Alan T. Prince
Je m'appelle Alan Prince.
Je suis très heureux d'être ici pour célébrer avec vous le 65e anniversaire de la Commission canadienne de sûreté nucléaire. Lorsque j'y étais, on l'appelait la Commission de contrôle de l'énergie nucléaire mais maintenant, c'est la Commission canadienne de sureté nucléaire.
J'étais très content de participer à l'établissement de la Commission de contrôle de l'énergie atomique. Au tout début, tout le monde croyait que l'énergie nucléaire, ce n'était pas sérieux! Mais au fil du temps, et aujourd'hui, c'est une source majeure d'énergie à l'échelle mondiale.
C'est un grand plaisir pour moi d'avoir été là dans les premiers jours de son développement, et j'espère qu'on continuera à gérer son utilisation de façon sécuritaire. J'offre mes félicitations à tous ceax qui y participent!
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