Sélection de la langue

Recherche


Groupe de travail sur les comprimés d'iodure de potassium Procès-verbal de l'atelier de la phase I

Date

4 et 5 novembre 2019

Ordre du jour

  1. Exposé sur les mesures de sécurité
  2. Mot d’ouverture
  3. Introductions et aperçu des objectifs de l’atelier
  4. Caractéristiques de conception des réacteurs CANDU
  5. Organisation d’intervention d’urgence (OIU) d’OPG
  6. Plan provincial d’intervention en cas d’urgence nucléaire (PPIUN)
  7. Disponibilité des comprimés de KI – OPG
  8. Distribution de comprimés de KI en cas d’urgence
  9. Rôles et responsabilités des municipalités, communications et plans
    1. Région de Durham
    2. Ville de Toronto
    3. Région de York
    4. Ville de Peterborough
  10. Communications d’OPG
  11. Exposé sur les mesures de sécurité
  12. Rôles et responsabilités des municipalités, communications et plans (suite)
    1. Région de Peel
    2. Ville de Kawartha Lakes
    3. Simcoe Muskoka
  13. Rôle de Santé Canada en cas d’urgence nucléaire
  14. Pratiques nationales et internationales
  15. Exercice de simulation
  16. Leçons retenues et commentaires au sujet de l’exercice de simulation / autres points
  17. Étapes de rédaction du rapport préliminaire
  18. Mot de la fin

La première journée de l’atelier commence à 9 h le lundi 4 novembre 2019.

1. Exposé sur les mesures de sécurité

OPG présente un aperçu des mesures de sécurité aux participants à l’atelier. Au cours de cet aperçu, on présente les procédures d’intervention en cas d’urgence médicale, d’incendie ou de problème touchant la centrale.

2. Mot d’ouverture

Les signataires du Groupe de travail sur les comprimés d’iodure de potassium (KI) prononcent quelques mots d’ouverture et souhaitent la bienvenue aux participants à l’atelier de la phase I du Groupe de travail sur les comprimés de KI.

Les signataires réitèrent que l’objectif de cet atelier est de donner à tous les membres du groupe de travail l’occasion de collaborer pour atteindre les objectifs fixés pour la phase I, conformément au mandat.

3. Présentations et aperçu des objectifs de l’atelier

On procède à une table ronde pour présenter les participants à l’atelier. Les organisations suivantes sont représentées :

  • Signataires du mandat : CCSN, le Bureau du commissaire des incendies et de gestion des urgences (BCIGU), le ministère de la Santé de l’Ontario (MSO) et Ontario Power Generation (OPG)
  • Bureaux de santé publique (BSP) de la région de Peel, la région de York, la ville de Toronto, la région de Durham, le district Simcoe Muskoka, le district Haliburton-Kawartha-Pine Ridge et Peterborough
  • Coordonnateurs communautaires de la gestion des services d’urgence (CCGSU) de la région de Durham, la région de Peel, la municipalité régionale de York, la ville de Kawartha Lakes, la ville de Peterborough et la ville de Markham
  • Autres : Santé Canada et l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC)

La CCSN réitère que le principal objectif du groupe de travail est de clarifier les rôles et responsabilités en matière de distribution des comprimés de KI en cas d’urgence dans la zone de planification d’ingestion (ZPI) de 50 km de la centrale nucléaire de Pickering.

Plus précisément, l’information présentée au cours de l’atelier vise à couvrir la stratégie de la phase I du groupe de travail et porte sur les points suivants :

  • les exigences provinciales et fédérales pour la distribution de comprimés de KI;
  • les facteurs à prendre en compte et l’éducation concernant la distribution d’urgence de comprimés de KI dans la ZPI;
  • les moyens d’assurer la distribution des comprimés de KI dans le contexte des autres facteurs associés à une intervention en cas d’urgence nucléaire;
  • la disponibilité et la portée de l’information publique sur la préparation en cas d’urgence relativement aux comprimés de KI.

Après l’atelier, une ébauche du compte rendu sera mise à la disposition des membres du groupe de travail pour examen dans les 10 jours ouvrables. Les membres disposeront ensuite de 10 jours ouvrables supplémentaires pour formuler des commentaires afin que le procès‑verbal puisse être préparé pour approbation. Le procès‑verbal de l’atelier sera rendu public sur le site Web de la CCSN, en français et en anglais, une fois qu’il aura été approuvé par tous les membres du groupe de travail.

4. Caractéristiques de conception des réacteurs CANDU

Ce point est inclus dans l’atelier afin de mettre davantage en contexte les centrales nucléaires CANDU pour les participants à l’atelier qui n’ont pas de solides connaissances techniques dans ce domaine.

OPG présente un bref rappel historique des accidents de dimensionnement (AD) et des accidents hors dimensionnement (AHD), ainsi que la défense en profondeur mise en place pour gérer de tels accidents. OPG fait référence au document d’application de la réglementation REGDOC-2.4.1, Analyse déterministe de la sûreté, de la CCSN, pour montrer la gamme des états d’une centrale en ce qui a trait aux AD et aux AHD, et leur fréquence d’occurrence (figure 1). On souligne que les AD ont une très faible probabilité de se produire, avec une fréquence d’occurrence égale ou supérieure à 10-5 par année-réacteur, mais inférieure à 10-2 par année-réacteur. Les AHD ont une probabilité encore plus faible de se produire, avec une fréquence d’occurrence inférieure à 10-5 par année-réacteur.

Figure 1 : États de la centrale, REGDOC-2.4.1, Analyse déterministe de la sûreté
États de la centrale
Version textuelle

La figure 1 indique les différents états d'une centrale et montre comment ils sont pris en compte dans la conception d'une centrale nucléaire. La figure 1 est présentée sous forme de tableau.

Première rangée

De gauche à droite :

La première rangée est divisée en deux cases intitulées « États de fonctionnement » et « Conditions d'accident ».

Deuxième rangée

Sous la case « États de fonctionnement » se trouvent deux cases intitulées « Exploitation normale » et « Incidents de fonctionnement prévus ».

Sous la case « Conditions d'accident » se trouvent deux cases intitulées « Accidents de dimensionnement » et « Accidents hors dimensionnement ».

Troisième rangée

Sous la case « Accidents hors dimensionnement » se trouvent deux cases intitulées « Conditions additionnelles de dimensionnement » et « Conditions éliminées à toute fin pratique ».

Quatrième rangée

Sous la case « Conditions additionnelles de dimensionnement » se trouve une case intitulée « Aucune détérioration grave du combustible » et une partie de case intitulée « Accidents graves ».

Sous la case « Conditions éliminées à toute fin pratique » se trouve une case intitulée « Accidents graves ».

Cinquième rangée

De gauche à droite :

Sous les cases « Exploitation normale », « Incidents de fonctionnement prévus » et Accidents de dimensionnement » se trouve une case intitulée « Dimensionnement ».

Sous la case « Aucune détérioration grave du combustible » se trouve une case intitulée « Dimensionnement additionnel ».

Sous la case « Accidents graves » se trouve une case intitulée « Pas inclus dans le dimensionnement additionnel ».

Sixième rangée

La base du tableau constitue une case dans laquelle se trouve le texte « Réduire la fréquence d'occurrence », accompagné d'une flèche vers la droite. Autrement dit, de gauche à droite, les situations présentées dans le tableau sont de moins en moins fréquentes : « Exploitation normale », « Incidents de fonctionnement prévus », « Accidents de dimensionnement » et « Accidents hors dimensionnement ».

Pour les AD, OPG décrit la gamme des catégories d’accident, les matières qui pourraient être rejetées du cœur vers l’enceinte de confinement (p. ex. les gaz rares, les vapeurs et les aérosols), et les systèmes spéciaux de sûreté disponibles permettant d’atténuer les conséquences des accidents. Dans tous les AD, les centrales nucléaires sont conçues pour filtrer 99,5 % des contaminants, protégeant ainsi le public et l’environnement. Dans les cas d’AHD, on utiliserait également, dans la mesure du possible, des évents filtrés.

OPG souligne également les différences entre un AD et un AHD, et explique les barrières additionnelles en place pour gérer les AHD (p. ex. l’équipement d’atténuation en cas d’urgence (EAU)). OPG souligne que les leçons tirées d’événements tels que les accidents de Fukushima Daiichi ont servi à renforcer la défense en profondeur pour toutes les centrales canadiennes.

Points de discussion :

  • Chronologie de la progression d’un accident : Les participants s’enquièrent de la chronologie associée à la progression des accidents, plus particulièrement des délais de rejet dans le cas d’un AHD. OPG indique que lorsqu’un événement se produit et prend la forme d’un AHD, il peut s’écouler environ 20 heures ou plus avant le premier rejet, dans le cas très peu probable où il y aurait défaillance de tous les systèmes de sûreté. Dans le cas d’un AD, plus probable, mais toujours très improbable, le délai minimum avant un rejet est de 47 heures à la centrale de Pickering. Des mises à jour sont fournies régulièrement à la province et à la CCSN si ce délai devait changer pendant une urgence. Les participants considèrent qu’il s’agit là d’un élément d’information très important, car il permet de mettre en perspective les délais associés à la prise de décision et à la mise en œuvre des mesures de protection.
  • Transition d’un AD à un AHD : Un participant demande à quel moment un AD se transforme en AHD et quels sont les facteurs pris en compte pour déterminer cette transition. OPG indique que de nombreux facteurs sont pris en compte pour faire cette détermination et ajoute que les paramètres de la centrale et les systèmes de sûreté sont continuellement surveillés pour comprendre comment progresse l’événement. Toute mise à jour sur l’état de la centrale et la progression de l’accident est continuellement fournie à la CCSN, à la province et à d’autres parties intéressées externes.
  • Événement déclencheur d’un AHD : Les participants demandent que l’on confirme s’il est approprié de dire qu’un AD serait déclenché par un danger interne à la centrale et qu’un AHD serait déclenché par un danger externe. OPG est en partie d’accord avec cette assertion, mais souligne que cela dépend davantage de l’état des barrières en place pour gérer l’événement. À titre d’exemple, OPG indique qu’un événement causé par un danger externe dans lequel des systèmes de sûreté sont disponibles serait considéré comme un AD. Comparativement, un danger externe d’une ampleur importante entraînant une perte de puissance et l’indisponibilité des systèmes de sûreté serait considéré comme un AHD.
  • Événements touchant les réacteurs CANDU : Les participants demandent s’il y a eu des événements touchant les réacteurs CANDU qui ont entraîné des rejets non contrôlés. OPG indique que tout rejet connu n’était pas le résultat d’un événement et ne dépassait pas les limites réglementaires de rejet.

5. Organisation d’intervention d’urgence (OIU) d’OPG

OPG présente un aperçu des interventions d’urgence d’OPG lors d’un événement et fournit les renseignements suivants :

  • La classification des événements et la catégorisation des incidents.
  • Les exigences et les délais pour l’envoi de notifications à la province, à la CCSN et à d’autres parties intéressées externes. On fait remarquer qu’une fois la classification et la catégorisation de l’événement établies, la province serait informée par voie orale dans un délai de 15 minutes et au moyen d’un formulaire de notification envoyé par télécopieur ou par le système WebEOC d’OPG.
  • Les catégories d’événement sont définies dans le Plan provincial d’intervention en cas d’urgence nucléaire (PPIUN) : événement à signaler, incident anormal, urgence sur le site et urgence générale.
  • Les données sur les paramètres de la centrale sont transmises à la province et à la CCSN sur une base horaire.
  • Les données des enquêtes sur le site et hors site sont fournies aux organismes hors site.
  • Des membres du personnel de liaison d’OPG sont dépêchés auprès des organismes hors site (p. ex. des centres provinciaux et municipaux des opérations d’urgence).

6. Plan provincial d’intervention en cas d’urgence nucléaire (PPIUN)

Le BCIGU et le MSO présentent un aperçu de la gestion provinciale des urgences nucléaires, des zones de planification d’urgence, des mesures de protection, le concept des opérations, ainsi que du blocage de la fonction thyroïdienne par l’iode.

  • Gestion provinciale des urgences nucléaires

    Le BCIGU présente le contexte législatif du PPIUN en vertu de la Loi sur la protection civile et la gestion des situations d’urgence (LPCGSU), ainsi que le rôle de la province de l’Ontario en ce qui concerne la gestion des conséquences et des interventions hors site.

    Le PPIUN décrit en détail les mesures d’intervention en cas d’urgence nucléaire et radiologique qui pourraient avoir une incidence sur la santé, la sécurité et le bien‑être de la population de l’Ontario et sur la protection des biens et de l’environnement.

    Le plan directeur du PPIUN (2017) présente les politiques, l’organisation et les processus généraux d’intervention en cas d’urgence nucléaire. Le plan directeur est suivi des plans de mise en œuvre (PMO) propres à chaque site. Le plan propre à Pickering a été approuvé en 2019.

  • Zones de planification en cas d’urgence

    Les quatre zones de planification définies dans le PPIUN sont la zone d’intervention automatique (ZIA) de 3 km, la zone de planification détaillée (ZPD) de 10 km, la zone de planification d’urgence (ZPU) de 20 km et la zone de planification d’ingestion (ZPI) de 50 km. L’accent est mis sur la ZPU, car elle a été récemment ajoutée au PPIUN en 2017 pour faciliter les interventions (p. ex., alerte du public, blocage de la fonction thyroïdienne par l’iode et sensibilisation et éducation du public) en cas d’événements à probabilité d’occurrence extrêmement faible.

    Remarque : Sauf indication contraire, les références à la ZPI dans ce document comprennent la ZPU.

  • Mesures de protection

    Le BCIGU explique qu’il existe deux catégories de mesures de protection : 1) des mesures de contrôle de l’exposition pour protéger contre l’exposition directe et l’inhalation des particules radioactives et 2) des mesures de contrôle de l’ingestion pour protéger contre l’exposition indirecte aux rayonnements. On note que les mesures de contrôle de l’exposition (c.‑à‑d. la mise à l’abri sur place, l’évacuation, l’ingestion de comprimés de KI) seraient normalement limitées à la ZPD, et que les mesures de contrôle de l’ingestion (c.‑à‑d. les restrictions alimentaires) seraient normalement mises en œuvre dans la ZPI.

    On ajoute que le blocage de la fonction thyroïdienne par l’iode (c.‑à‑d. le recours aux comprimés de KI) assure une protection contre un radio-isotope (l’iode 131) et que cette mesure serait normalement mise en œuvre en combinaison avec une autre mesure de contrôle de l’exposition, par exemple l’évacuation ou la mise à l’abri sur place afin de limiter l’exposition à tous les radio-isotopes.

  • Concept des opérations

    Le BCIGU explique le concept des opérations pour l’activation du Centre provincial des opérations d’urgence (CPOU). Il explique comment le titulaire de permis aviserait le CPOU et comment les avis seraient envoyés et reçus par les municipalités. En fonction de l’événement, le CPOU déterminerait ensuite s’il y a lieu d’activer son COU, et le type d’analyse à effectuer pour commencer à planifier les mesures de protection, le cas échéant.

    Le BCIGU indique qu’une réponse provinciale à un AD ou à un AHD serait différente en fonction de l’état de progression de l’événement. Par exemple, dans le cas d’un AD, le temps de rétention des matières dans le confinement serait plus long, ce qui laisserait plus de temps pour le filtrage et pour déterminer les mesures de protection appropriées. Toutefois, dans tous les cas, la Section scientifique du CPOU serait activée pour entreprendre une analyse et déterminer quelles mesures de protection sont requises.

    Le médecin hygiéniste en chef de l’Ontario (MHCO), en coordination avec le CPOU et les médecins hygiénistes locaux, recommanderait les mesures de protection à prendre pour assurer le blocage de la fonction thyroïdienne par l’iode.

  • Blocage de la fonction thyroïdienne par l’iode

    Le MSO présente les renseignements généraux sur l’utilisation des comprimés de KI en cas d’urgence, les renseignements fournis dans le Plan d’intervention sanitaire en cas d’incident radiologique ou nucléaire (PISIRN) du MSO (2014), ainsi que les Lignes directrices sur l’iode de potassium publiées ultérieurement par le MSO (2014). Ces plans fournissent une orientation et une coordination pour l’entreposage, la distribution et l’administration de comprimés de KI et définissent la population vulnérable, à savoir les femmes enceintes et allaitantes, les nourrissons et les enfants de moins de 18 ans.

Points de discussion

  • Mise à jour des plans :Les participants demandent s’il existe des plans pour mettre à jour le PISIRN du MSO et les Lignes directrices sur l’iodure de potassium afin de les aligner sur le PPIUN de 2017. Le MSO indique qu’il n’est pas prévu de mettre à jour ces documents. Toutefois, son représentant souligne qu’à part certaines différences terminologiques, les renseignements sont toujours pertinents.
  • Disponibilité des comprimés de KI : Les participants demandent si on peut prévoir une situation où il y aurait une crainte généralisée de ne pas savoir où se procurer des comprimés de KI ou de la part de personnes situées au‑delà de la ZPI qui demanderaient des comprimés de KI pendant un événement. Certaines municipalités font part des mesures qu’elles ont mises en place, par exemple, la région de Durham indique que des quantités limitées sont disponibles dans trois pharmacies de Pickering. La région de Durham gère la majorité des demandes par le biais du site Web www.preparetobesafe.ca.
  • Stratégie d’évacuation : Les participants demandent combien de temps il faudrait pour évacuer la ZPD de Pickering. Le BCIGU indique qu’on doit tenir compte de nombreux facteurs et que cela pourrait prendre de 8 à 9 heures. Les participants sont encouragés à consulter l’étude sur l’évacuation qui a été affichée sur le site Web d’OPG.

    La discussion porte sur le fait que le ministère du Transport de l’Ontario (MTO) travaille avec la police locale, les services de la voirie et les CCGSU des municipalités désignées et des municipalités environnantes pour élaborer un plan de gestion de la circulation en vue d’une évacuation. Les participants demandent si ce plan tient compte des personnes qui ne peuvent pas évacuer par leurs propres moyens. Les municipalités donnent quelques indications, mais elles ajoutent que les données de planification sont limitées. Au‑delà de la question du nucléaire, certaines municipalités tiennent compte d’autres facteurs liés au déplacement des personnes et assureraient la coordination avec des organisations comme le Centre conjoint de contrôle de la circulation de la province.

7. Disponibilité des comprimés de KI – OPG

OPG présente un exposé sur la disponibilité des comprimés de KI dans la ZPD et la ZPI, et discute des campagnes en place visant à sensibiliser et à éduquer le public et à maintenir les stocks de comprimés de KI.

En janvier 2015, OPG a élaboré une campagne de sensibilisation du public en deux parties. La première consistait en une campagne de distribution préalable qui mettait l’accent sur l’éducation afin de sensibiliser le public à la distribution de comprimés de KI dans les résidences et les entreprises à l’intérieur de la ZPD. La deuxième partie consistait à utiliser l’emballage du produit pour mieux faire comprendre au public à quel moment et de quelle façon utiliser les comprimés de KI. Les deux campagnes utilisent le site www.preparetobesafe.ca d’OPG comme source officielle d’information en ligne sur les comprimés de KI et la préparation aux situations d’urgence, ainsi que pour permettre aux résidents de la ZPI de commander des comprimés de KI qui leur sont livrés gratuitement.

  • Distribution dans la ZPD

    Depuis 2015, l’accent est mis sur la distribution préalable constante de comprimés de KI pour s’assurer que toutes les nouvelles résidences et entreprises au sein de la ZPD reçoivent un paquet de comprimés de KI. Cela se fait par l’intermédiaire du programme des nouveaux voisins (New Neighbours Program) qui utilise les données de Postes Canada pour relever tout changement d’adresse. À ce jour, ce programme a rendu possible la distribution d’environ 1,7 million de comprimés de KI dans les ZPD de Pickering et de Darlington. Les comprimés de KI périmés qu’avaient en main les établissements et les premiers intervenants ont été remplacés dans la région de Durham en 2019.

  • Distribution dans la ZPI

    Les résidences et les entreprises à l’intérieur des ZPI de Pickering et de Darlington peuvent commander un lot de comprimés de KI par l’intermédiaire du site Web www.preparetobesafe.ca. À ce jour, ce site a rendu possible la distribution d’environ 700 000 comprimés de KI dans les ZPI de Pickering et de Darlington. Les comprimés de KI périmés que les premiers intervenants avaient en main ont été remplacés dans la région de Durham en 2019.

  • Distribution aux installations d’intervention d’urgence

    Dans les Centres de travailleurs d’urgence (CTU) et les Unités mobiles de surveillance de la contamination et de décontamination (USCD), il y a environ 11 500 comprimés de KI disponibles. Les Centres d’accueil (CA) disposent d’environ 27 000 comprimés de KI, dans chaque centre.

    Avant 2015, OPG, en coordination avec d’autres parties intéressées, avait procédé à une distribution préalable de comprimés de KI aux premiers intervenants et aux établissements, et la date de péremption de ces comprimés était avril 2019. Au début de 2019, ces stocks ont été remplacés par de nouveaux stocks dont la date de péremption est 2029.

Points de discussion

  • Données sur la distribution de comprimés de KI : Les participants s’enquièrent des données disponibles pour la distribution de comprimés de KI. Plus précisément, on veut connaître les endroits exacts où les comprimés ont été distribués, les produits retournés et les stocks, ainsi que des renseignements sur les demandes individuelles présentées sur le site preparetobesafe.ca. OPG fait remarquer que les renseignements personnels ne peuvent être divulgués. En indiquant le code postal sur le site, il est toutefois possible d’obtenir des données sur le nombre de comprimés dans une région particulière.

8. Distribution de comprimés de KI en cas d’urgence

Le MSO présente la stratégie actuelle de distribution des comprimés de KI, dans le cadre de la phase de préparation et d’intervention de la gestion des urgences.

  • Préparation

    Comme l’indique OPG, les comprimés de KI sont actuellement distribués à toutes les résidences et entreprises dans la ZPD de 10 km, et ils sont disponibles pour toute personne vivant dans la ZPI de 50 km si elles en font la demande sur le site preparetobesafe.ca.

  • Intervention

    La décision d’administrer des comprimés de KI est prise par le médecin hygiéniste en chef (MHC) en tenant compte des commentaires des médecins hygiénistes locaux et de la Section scientifique du CPOU. On réitère que l’ingestion de la substance active (l’iodure de potassium) se ferait toujours en conjonction avec d’autres mesures de protection, comme l’évacuation ou la mise à l’abri sur place.

    Une réserve de 6 millions de comprimés est conservée dans un entrepôt de la région de Toronto au nom d’OPG. Cette installation est accessible 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, et dispose d’une réserve suffisante de comprimés de KI pour l’ensemble de la population dans la ZPI. La distribution d’urgence serait facilitée par le CPOU aux BSP locaux.

    Sur le plan opérationnel, si le MHC ordonnait la distribution d’urgence et l’ingestion de comprimés de KI, les mesures suivantes seraient prises : le MSO assurerait le contact et l’accès à l’entrepôt et la livraison des comprimés de KI aux autorités municipales pour leur distribution et le ramassage subséquent dans les endroits jugés appropriés.

Points de discussion

  • Rôles et responsabilités concernant le ramassage et la distribution : On précise que le ramassage à l’entrepôt serait effectué par la province et les comprimés seraient livrés aux municipalités. Les participants souhaitent que l’on précise ce que l’on entend par municipalités : s’agit‑il des BSP, des CCGSU, ou des deux? On note que certaines municipalités ne disposent pas de BSP globaux, mais que les BSP sont plutôt liés aux municipalités de niveau inférieur. Par conséquent, la façon dont la notification et la coordination entre la province et la municipalité sont effectuées n’est pas claire. Le ministère de la Santé confirme qu’il se mettrait en rapport avec les BSP pour fournir des notifications et transmettre toute mise à jour de la province. Les BSP demandent des éclaircissements concernant l’administration des comprimés de KI. Les stratégies d’administration, notamment l’information et l’autoadministration, seront examinées dans le cadre de la phase II du groupe de travail.

  • Temps de distribution : Les participants demandent combien de temps peut prendre la distribution. Le BCIGU indique qu’il y a beaucoup de facteurs dont il faut tenir compte et qu’une étude à ce point détaillée n’a pas été menée. La phase II du groupe de travail portera sur la faisabilité de ces plans et contribuera à éclaircir ces détails.

    Les participants demandent s’il est prévu que les CCGSU envoient du personnel dans les « secteurs névralgiques » pour y distribuer les comprimés de KI. Le BCIGU confirme que l’ingestion des comprimés de KI aurait lieu avant le passage du panache de matières radioactives, et qu’on n’enverra donc pas de personnel dans un panache pour y distribuer des comprimés de KI. Le MSO confirme également que l’ordre de prendre des comprimés de KI serait communiqué au public par l’intermédiaire de bulletins d’urgence et de communications bien à l’avance, si un rejet devait se produire.

  • Constitution préalable de stocks : Les participants demandent si des problèmes de transport pourraient entraver le déplacement des stocks en cas d’urgence. Le BCIGU et le MSO indiquent qu’ils envisagent de redistribuer les stocks en entrepôt à un certain nombre d’installations situées dans des endroits stratégiques, ce qui pourrait favoriser une distribution plus rapide au début d’une urgence, avant un rejet.

    On note que ces stocks seraient placés dans toute la ZPI. Cependant, leur distribution dépendrait toujours des conditions météorologiques et des zones potentiellement touchées. Les participants font remarquer que même si cela dépend du trajet que suit le panache, les populations dans la ZPI seraient toujours à la recherche de comprimés de KI. Le BCIGU indique que c’est la raison pour laquelle il est si important de sensibiliser le public : il faut s’assurer que le public comprend la nécessité d’ingérer des comprimés de KI. Il faut en faire une priorité lorsqu’on discutera de ces dispositions.

    Les participants demandent pourquoi il ne serait pas possible de distribuer les comprimés de KI au préalable dans la ZPI, car la quantité de comprimés est déjà suffisante. Le BCIGU réitère que, selon la base de planification du PPIUN, toute la ZPI ne serait pas tenue de prendre des comprimés de KI dans le cas peu probable d’une urgence nucléaire. La mise en œuvre se concentrerait sur des secteurs particuliers appelés « secteurs névralgiques ». On réitère que c’est la raison pour laquelle la sensibilisation du public est importante. En outre, ce niveau d’urgence comporte de nombreuses contraintes logistiques et d’efforts, compte tenu de la densité de population de la ZPI de 50 km autour de la centrale de Pickering.

  • Zones de planification : Les participants demandent pourquoi il faudrait quand même ingérer des comprimés de KI dans la ZPI, étant donné que la ZPI est destinée à protéger contre une exposition indirecte. Le BCIGU répond d’abord que les zones de planification sont prévues en fonction de l’évacuation, et non de l’ingestion de comprimés de KI. Le MSO réitère ensuite que l’ingestion de comprimés de KI dans la ZPI ne serait nécessaire que dans le scénario extrêmement improbable d’un accident.

    Les participants demandent pourquoi la planification ne serait pas établie en fonction d’un scénario extrêmement improbable d’un accident. Le BCIGU explique que la fréquence d’un tel événement serait extrêmement faible et que, dans la gestion des urgences, il est difficile d’avoir des plans à ce point détaillés. Pour ce qui est de la distribution des comprimés de KI, il est plus approprié d’avoir un programme ou une stratégie en place plutôt qu’un plan détaillé. On rappelle de nouveau l’importance de la sensibilisation du public et des communications pour la distribution des comprimés de KI pendant une situation d’urgence.

  • Évacuation : Les participants demandent si les personnes évacuées de la ZPI recevraient des instructions pour la prise des comprimés de KI. On confirme que si les populations sont évacuées, elles s’éloigneraient alors du panache et n’auraient pas besoin d’ingérer des comprimés de KI. Lorsqu’il n’est pas possible d’évacuer rapidement, comme dans les hôpitaux et les foyers pour personnes âgées, les patients et le personnel de ces installations seraient ciblés pour la distribution de comprimés de KI.

    Les participants demandent si les personnes évacuées seraient contaminées par les rayonnements et si cette contamination pourrait se propager. Le BCIGU confirme que les populations seraient évacuées avant un rejet et ne seraient donc pas contaminées, et qu’il y aurait des USCD en place pour surveiller les personnes évacuées, au besoin.

  • Sensibilisation du public et communication : Les participants insistent fortement sur l’importance de l’éducation et de la sensibilisation du public, et de la communication pendant la préparation et l’intervention en cas d’urgence. Compte tenu du nombre de municipalités et de parties intéressées concernées, il est essentiel de coordonner les messages, de les rendre cohérents et de faire en sorte qu’ils rassurent le public de manière appropriée.

9. Rôles et responsabilités des municipalités, communications et plans

Au cours de cette partie de l’atelier, on fait mention de divers plans et politiques qui ne sont pas encore créés concernant la distribution de comprimés de KI et qui pourraient être utiles. Comme ces plans ne visent pas la distribution de comprimés de KI, leur utilisation dépendra de la situation et d’autres facteurs externes.

La région de Durham et la ville de Toronto sont les municipalités désignées dans le cadre du PMO du PPIUN pour Pickering, et sont tenues de procéder à la distribution préalable de comprimés de KI dans la ZPD de 10 km de la centrale de Pickering. Les deux municipalités désignées travaillent en étroite collaboration avec OPG et le BCIGU pour tirer parti des produits et campagnes de communication afin d’assurer la cohérence et la coordination des messages.

La ville de Peterborough se trouve au‑delà de la ZPI de 50 km et a été identifiée comme municipalité hôte dans le cadre du PMO du PPIUN pour Pickering.

La région de York, la région de Peel, la ville de Kawartha Lakes et le district de Simcoe Muskoka se trouvent dans la ZPI de 50 km pour la centrale de Pickering. Ces municipalités ne sont pas identifiées comme municipalités désignées et n’ont pas besoin d’une distribution préalable de comprimés de KI.

En cas d’intervention à la suite d’un événement, toutes les municipalités feraient appel au BCIGU et au MSO pour qu’ils informent les municipalités et émettent des directives opérationnelles concernant la mise en œuvre des mesures de protection.

Les stratégies de communication et de sensibilisation du public au sein de la ZPI et dans la ville de Peterborough pourraient consister à tirer parti du site preparetobesafe.ca dans leurs produits de communication et à renforcer l’information diffusée par OPG, le BCIGU et le MSO pour assurer la cohérence des messages entre les divers niveaux d’intervention en cas d’urgence. D’autres canaux de communication pour chaque municipalité (p. ex. les médias sociaux, les séances d’information pour les médias, les communiqués de presse, les lignes d’information publique, le système En Alerte, etc.) seraient utilisés pour s’assurer que les communications sont diffusées au public dans leur région pendant une urgence. Au cours de l’atelier, les représentants des municipalités notent les domaines dans lesquels des orientations supplémentaires seraient utiles pour améliorer la communication et la sensibilisation du public.

9.1. Région de Durham

  • Concept des opérations

    La municipalité travaille en étroite collaboration avec OPG pour promouvoir sa campagne de sensibilisation du public en ce qui concerne les comprimés de KI, et elle siège au Comité de coordination de la gestion des urgences nucléaires (CCGUN) de l’Ontario. La région de Durham a également établi le Durham Nuclear Health Committee (DNHC). Ce comité à vocation scientifique et technique se concentre sur les rejets nucléaires, les déchets nucléaires et d’autres sujets connexes, et pourrait servir de forum public pour aborder des questions et des préoccupations particulières liées aux rejets radiologiques.

  • Distribution de comprimés de KI

    Le Département de santé de la région de Durham a récemment distribué de nouveaux comprimés de KI à tous les établissements à l’intérieur de la ZPD, ainsi qu’aux premiers intervenants. Les comprimés ont une date de péremption fixée à 2029. La distribution a été faite en coordination avec les écoles, les écoles privées, les hôpitaux, les établissements de soins de santé de longue durée, les services d’incendie municipaux, la police régionale de Durham, les services paramédicaux de la région de Durham et les centres de détention de jeunes. De petites quantités de comprimés de KI sont également disponibles à certains endroits dans la région de Durham, comme les pharmacies.

Points de discussion

  • Campagnes de sensibilisation : Les participants demandent si la région de Durham a déterminé quels aspects des campagnes sont les plus efficaces (p. ex., médias sociaux, publicités, YouTube, etc.). Les représentants de la région de Durham indiquent qu’ils ne font pas le suivi de ces données. Ils notent toutefois que l’amélioration de l’éducation et de la sensibilisation du public entraîne une diminution des demandes de renseignements sur les médias sociaux.
  • Premiers intervenants : Les participants demandent si les premiers intervenants ont cherché à savoir s’il leur faut des renseignements ou du matériel supplémentaires. Les représentants de la région de Durham indiquent qu’ils travaillent en étroite collaboration avec les premiers intervenants pour s’assurer qu’ils reçoivent des renseignements sur les comprimés de KI, ainsi que des copies de la fiche d’information du MSO et des lignes directrices sur l’iodure de potassium.

9.2. Ville de Toronto

  • Concept des opérations

    La municipalité activera le COU pour conseiller et coordonner les mesures avec les parties intéressées, notamment le service de police de Toronto, les services médicaux d’urgence, les services de transport et les communications stratégiques. La municipalité veillera également à ce que les centres d’accueil et d’évacuation et les centres de travailleurs d’urgence soient prêts à devenir opérationnels dans les meilleurs délais.

  • Distribution de comprimés de KI dans la ZPI lors d’une urgence

    La ville de Toronto peut tirer parti de plans existants, notamment le plan de la Clinique d’immunisation de masse (MIC – Mass Immunization Clinic) de la Santé publique de Toronto, qui offre des modèles de mise en œuvre et de dotation en personnel.

9.3. Région de York

  • Concept des opérations

    Lors d’une intervention d’urgence, les CCGSU de la région de York utiliseraient le plan régional d’urgence « tous risques ». Les BSP joueraient leur rôle dans le cadre du PISIRN du MSO pour soutenir les communications concernant les risques et la sensibilisation du public, la distribution des comprimés de KI sous la direction du MHCO, et l’évaluation de l’innocuité de l’eau et des aliments.

  • Distribution de comprimés de KI dans la ZPI lors d’une urgence

    La région de York tient à jour des données pour les écoles, les garderies, les pharmacies et les ménages, données qui peuvent être utiles pour définir les zones accessibles au public si la région doit distribuer des comprimés de KI dans ses municipalités. Ces informations sont recueillies dans un but différent et sont protégées par la Loi sur la protection des renseignements personnels sur la santé (LPRPS). Il faut donc obtenir un consentement éclairé et répondre à d’autres préoccupations juridiques avant de pouvoir les utiliser à cette fin. La région note toutefois que dans la mesure du possible, il serait plus efficace de distribuer ou de positionner au préalable les comprimés de KI destinés à la population de la région de York avant une urgence.

9.4. Ville de Peterborough

  • Concept des opérations

    Le plan d’intervention de Peterborough en cas d’urgence nucléaire est conforme au PPIUN et décrit en détail les diverses mesures, dont l’accueil et l’hébergement des personnes évacuées, la coordination des plans des centres d’accueil avec les mesures de surveillance et de décontamination d’OPG, et les mesures de liaison avec les municipalités désignées et le CPOU. La ville travaille en étroite collaboration avec des partenaires stratégiques, dont le Fleming College (centre d’accueil désigné) et les intervenants d’urgence, et elle effectue régulièrement des exercices et des entraînements en coordination avec OPG.

  • Distribution de comprimés de KI dans la ZPI en cas d’urgence

    Le centre d’accueil de Peterborough dispose de comprimés de KI. On note qu’il serait bénéfique d’offrir plus de messages et de ressources concernant l’ingestion de comprimés de KI dans les centres d’accueil et d’évacuation, en cas de demandes de renseignements lors d’un événement.

Points de discussion

  • Centres d’évacuation : Les participants demandent des renseignements sur la capacité des centres d’évacuation de Peterborough. Le représentant de la ville de Peterborough indique que cette capacité pourrait varier en fonction de la période de l’année, des ressources disponibles et du temps alloué pour libérer des ressources. Par exemple, les résidences des universités et des collèges pourraient être utilisées en été lorsqu’il y a moins d’étudiants, mais elles pourraient être moins disponibles pendant l’année scolaire.

10. Communications d’OPG

OPG présente des renseignements sur certaines des tactiques de communication utilisées pour communiquer avec le public au sujet des comprimés de KI. Voici quelques‑unes de ces tactiques :

  • Possibilités de rencontre en personne, notamment : centres d’information publique, journées portes ouvertes, séances d’information communautaires, programmes et événements d’OPG, séances d’information annuelles du Conseil d’administration, réunions du conseil consultatif communautaire et participation aux réunions du Durham Nuclear Health Committee.
  • Publipostage et imprimés : bulletin d’information trimestriel (destiné à 200 000 foyers), revues et guides de loisir locaux, brochures et trousses sur les comprimés de KI en collaboration avec la province, la région de Durham et la ville de Toronto.
  • Le site OPG.com fournit des renseignements pertinents, faciles à trouver et faciles à comprendre.
  • Médias sociaux : campagnes de sécurité géociblées sur Twitter et Facebook, partage des communications avec le service de gestion des urgences de Durham concernant les tests d’alerte du public, et partage des communications du BPS de Durham sur les comprimés de KI.

OPG mobilise directement le public par des sondages sur la sécurité des collectivités, un suivi des demandes de renseignements et des interventions pour aider à élaborer des messages clés et à améliorer également l’efficacité des communications. Pour ce qui est de la distribution de comprimés de KI, OPG a constaté que 86 % des personnes interrogées ont indiqué qu’elles étaient au courant des campagnes de distribution de comprimés de KI et se souvenaient de les avoir reçus d’OPG.

Points de discussion

  • Collaboration avec les municipalités : Les participants demandent si OPG travaille directement avec d’autres municipalités au‑delà de la région de Durham et de Toronto en ce qui concerne les communications. OPG répond que l’accent est mis sur les municipalités désignées où des comprimés de KI ont été distribués au préalable. Cependant, OPG offre un soutien par l’intermédiaire du site preparetobesafe.ca aux municipalités situées au‑delà de la ZPD de 10 km.

La première journée de l’atelier se termine à 16 h le lundi 4 novembre 2019.

La journée 2 de l’atelier commence à 9 h le mardi 5 novembre 2019.

11. Exposé sur les mesures de sécurité

OPG présente un aperçu des mesures de sécurité aux participants à l’atelier. Au cours de cet aperçu, on présente les procédures d’intervention en cas d’urgence médicale, d’incendie ou de problème touchant la centrale.

12. Rôles et responsabilités des municipalités, communications et plans (suite)

12.1. Région de Peel

  • Concept des opérations

    En cas d’urgence, le service régional de gestion des urgences (REM) coordonnerait les activités d’intervention avec le CPOU, les municipalités locales et voisines, et les parties intéressées à l’interne et à l’externe. Le BSP de Peel soutiendrait les activités provinciales et les activités du REM et fournirait des renseignements aux professionnels de la santé et au public.

  • Distribution de comprimés de KI dans la ZPI en cas d’urgence

    La région de Peel tirerait parti des plans existants pour distribuer les comprimés de KI, comme le plan de distribution de vaccins, par l’intermédiaire des polycliniques et des plans d’évacuation. On pourrait également envisager la distribution dans les pharmacies locales.

12.2. Ville de Kawartha Lakes

  • Distribution de comprimés de KI dans la ZPI lors d’une urgence

    Lors d’une urgence, la ville de Kawartha Lakes continuera à renforcer et à diffuser les communications provenant d’OPG, du BCIGU et du MSO concernant la prise de comprimés de KI. On procéderait à une distribution préalable de comprimés de KI pour le personnel travaillant dans la ZPI. Les CCGSU coordonneraient les activités avec l’Unité de santé du district de Haliburton, Kawartha, Pine Ridge concernant l’emplacement des centres d’évacuation et/ou des centres de distribution qui auraient besoin de comprimés de KI.

  • Concept des opérations

    En cas d’urgence, la Direction des urgences de la ville de Kawartha Lakes activerait le plan d’urgence tous risques en place, au besoin. Les activités et les communications seraient coordonnées avec le CPOU, les municipalités locales et voisines et les parties intéressées, s’il y a lieu. En cas d’urgence sanitaire, la Gestion des urgences coordonnerait ces activités avec le Bureau de santé du district de Haliburton, Kawartha, Pine Ridge pour la diffusion d’information de santé publique avec l’aide de l’équipe de communications de la ville de Kawartha Lakes.

12.3. Simcoe Muskoka

  • Concept des opérations

    La ville de Simcoe Muskoka tirerait parti des plans d’urgence tous risques en place pour la planification en cas d’urgence et d’événements chimiques, biologiques, radiologiques, nucléaires et explosifs (CBRNE) afin de répondre à un événement survenu à la centrale de Pickering. Parmi les rôles et les responsabilités qui lui incombent dans le cadre de ces plans, mentionnons la fourniture de directives et de conseils aux organismes appropriés et au public concernant les risques ou les effets sur la santé, la surveillance active ou passive des personnes exposées et libérées du « site » de l’événement, et le soutien aux efforts de coordination dans les abris d’évacuation.

  • Distribution de comprimés de KI dans la ZPI en cas d’urgence

    Lors d’une urgence, la ville de Simcoe Muskoka pourrait tirer parti des plans existants, notamment les plans de gestion des centres d’accueil et des abris d’évacuation (p. ex. le plan opérationnel des abris d’évacuation du comté de Simcoe), et les plans de vaccination de masse pour procéder à la distribution de comprimés de KI.

13. Rôle de Santé Canada lors d’une urgence nucléaire

Santé Canada (SC) présente un aperçu du rôle de SC en cas d’urgence nucléaire à la centrale de Pickering d’OPG. Plus précisément, SC présente le Plan fédéral d’intervention d’urgence (PFIU) et le Plan fédéral en cas d’urgence nucléaire (PFUN). Le PFIU est le plan d’intervention « tous risques » du gouvernement du Canada, dirigé par Sécurité publique Canada, et le PFUN est une annexe spécifique du PFIU, dirigée par SC. L’annexe concernant l’Ontario, qui fait office d’accords préalables entre le gouvernement fédéral et le gouvernement provincial, est incluse dans le PFUN et concerne l’assistance en cas d’urgence nucléaire.

Pendant la phase de préparation, SC fournit des conseils, de l’orientation et un soutien technique dans les domaines de critères génériques (notamment les critères du blocage stable de la fonction thyroïdienne par l’iode), des niveaux d’intervention opérationnelle et des modèles de dispersion et de dose pour la planification et l’intervention en cas d’urgence nucléaire.

Pendant la phase d’intervention, le Groupe d’évaluation technique (GET) du PFUN sera mis en place pour fournir un soutien technique aux organismes d’intervention. Entre autres domaines de soutien technique, le Groupe d’évaluation des risques et de connaissance de situation du GET du PFUN recueillerait et analyserait de l’information, notamment par la modélisation de la dispersion et des doses, et communiquerait les résultats aux autorités compétentes. Le Groupe de soutien aux communications du GET du PFUN mettrait en œuvre la stratégie de communication, en assurant la coordination des communications entre les ministères et organismes fédéraux et provinciaux et en soutenant l’administrateur en chef de la santé publique (ACSP) en tant que porte-parole fédéral.

SC présente également de l’information sur la Réserve stratégique nationale d’urgence (RSNU) de l’Agence de la santé publique du Canada. La RSNU contient des fournitures que les provinces et les territoires peuvent demander en cas d’urgence lorsque leurs propres ressources ne sont pas suffisantes. La RSNU contient également une petite réserve de comprimés de KI destinés aux employés fédéraux, notamment les équipes de surveillance sur le terrain. En règle générale, les fournitures sont stockées dans un entrepôt central dans la région de la capitale nationale et dans des entrepôts situés stratégiquement aux quatre coins du pays.

14. Pratiques nationales et internationales

La CCSN présente les pratiques nationales et internationales en matière de distribution de comprimés de KI. Les pratiques nationales tiennent compte des exigences réglementaires de la CCSN concernant la distribution de comprimés de KI, ainsi que des plans en place pour les centrales de Bruce et de Point Lepreau et pour les comtés de Windsor et d’Essex qui se trouvent à l’intérieur des zones de planification de la centrale nucléaire américaine Enrico Fermi 2.

Les pratiques internationales présentées comprennent la distribution de comprimés de KI dans plusieurs pays, notamment la France, la Suisse, le Royaume‑Uni, la Finlande et les États‑Unis. On constate que les plans en place à l’étranger dépendent de la législation en vigueur, de la conception des centrales et de la densité des populations, et qu’il y a donc des variations dans les mécanismes de distribution. En France, par exemple, on a recours à des campagnes de distribution pour envoyer des coupons et des renseignements aux résidents et aux directeurs d’entreprises et d’établissements publics dans la zone de 10 km d’une centrale nucléaire, et les coupons peuvent être échangés contre des comprimés de KI. En Suisse, comparativement, sous la direction de son Conseil fédéral en 2014, les comprimés de KI ont été distribués à tous les résidents et entreprises dans un rayon de 50 km autour de chaque centrale.

Points de discussion

  • Bruce Power : Les participants demandent si les comprimés de KI ont été distribués dans les écoles situées dans la ZPI de 50 km, afin qu’ils soient administrés aux élèves si jamais ces écoles devaient servir de centre d’accueil pour la population des environs.

    Mesure : La CCSN assurera le suivi quant à la distribution préalable par Bruce Power aux écoles situées dans sa ZPI.

  • Énergie NB : Les participants demandent si les premiers intervenants au Nouveau‑Brunswick ont reçu des comprimés de KI à l’avance.

    Mesure : La CCSN fera un suivi pour déterminer si les premiers intervenants au Nouveau‑Brunswick ont reçu des comprimés de KI à l’avance.

  • OPG : Les participants demandent comment les membres du public qui travaillent dans la ZPI de Pickering peuvent demander des comprimés de KI. OPG confirme que le site Web preparetobesafe.ca permet aux travailleurs de la ZPI d’inscrire leur adresse de travail pour demander des comprimés de KI.

  • REGDOC 2.10.1 : Les exigences réglementaires de la CCSN stipulent ce qui suit : Les personnes qui habitent dans la zone désignée de la planification du contrôle de l’ingestion peuvent obtenir des agents de blocage de la fonction thyroïdienne en tout temps. Les participants demandent pourquoi les entreprises et les établissements ne sont pas inclus. OPG et le BCIGU confirment qu’ils sont quand même inclus dans leurs plans.

  • Zones de planification des États‑Unis : Les participants demandent pourquoi la zone de planification de Fermi est de 80 km alors qu’elle est de 50 km en Ontario. On confirme que la zone de 80 km est basée sur les exigences de la NRC et de la FEMA aux États‑Unis, et qu’elle dépend de la conception des centrales nucléaires et du fondement de la planification des centrales aux États‑Unis.

  • Bons pour comprimés de KI : Les participants demandent s’il faut laisser aux membres du public le soin de prendre une décision éclairée en fonction des renseignements et des ressources fournis pour déterminer s’ils souhaitent obtenir des comprimés de KI. On note que l’utilisation de bons aux États‑Unis est très peu répandue.

  • Communications publiques : Les participants soulignent l’importance de disposer d’un mécanisme de communication des risques pour comprendre certains points, notamment les différences entre les zones de planification américaines et canadiennes. Les participants font également part de leurs préoccupations quant au fait que les comprimés de KI sont présentés comme des comprimés « anti‑rayonnement », et estiment qu’il faut diffuser plus de messages au public pour corriger cette affirmation erronée.

15. Exercice de simulation

L’exercice de simulation se veut une discussion ouverte pour examiner les facteurs qui facilitent la distribution de comprimés de KI pendant une urgence à la centrale de Pickering. Ce qui suit se rapporte à l’exercice de simulation dans le contexte de la distribution de comprimés de KI et ne représente pas la portée complète des interventions en cas d’urgence nucléaire. Chaque partie intéressée a l’occasion d’expliquer son rôle et ses responsabilités, et de préciser la coordination entre les autres parties intéressées en ce qui concerne les mesures d’intervention en cas d’urgence dans la ZPI de Pickering. On note que les conditions et les mesures sur le site n’entrent pas dans le cadre de cet exercice. On ajoute que les comprimés de KI empêchent uniquement l’accumulation d’iode 131 radioactif dans la thyroïde, que ce ne sont pas des comprimés anti-rayonnement et qu’ils ne protègent pas contre d’autres substances radioactives ou contre le rayonnement externe (c.‑à‑d. la radioactivité déposée dans l’environnement, sur les surfaces, ou encore dans les aliments).

  1. Notifications des événements (p. ex., événement à signaler)

    Notifications par OPG : OPG est tenue d’aviser la province (p. ex. le CPOU) et les municipalités désignées dans les 15 minutes suivant la catégorisation initiale d’un événement à la centrale de Pickering, et la CCSN dans les 15 minutes suivant l’activation de l’organisation d’intervention d’urgence (OIU). La province, les municipalités désignées et la CCSN seront également informées de tout changement dans la catégorie de l’événement, par voie orale et au moyen d’un formulaire de notification d’OPG.

    Notifications par les provinces et les municipalités : La catégorisation de l’événement déterminera quelles parties intéressées seront avisées par la province. Pour les catégories de notification supérieures à « événement à signaler », le CPOU notifiera toutes les parties intéressées, y compris les municipalités désignées (c.‑à‑d. la région de Durham et la ville de Toronto), qui doivent être informées dans un délai de 15 minutes du niveau d’intervention provincial. Le MSO assurera le suivi de cette notification avec ses propres moyens préétablis de communication pour relayer cette notification aux BSP municipaux. Les municipalités de niveau supérieur (BSP/CCGSU) informeront ensuite les municipalités de niveau inférieur, selon leurs propres protocoles de notification.

    Intervention du gouvernement fédéral : De même, selon la catégorie de l’événement, la CCSN pourrait envoyer des notifications à ses partenaires fédéraux comme Santé Canada, ainsi qu’à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

    Communications publiques : Dans le cas d’un événement à signaler, aucune information ne sera communiquée au public, car il n’y a pas de problèmes de sécurité hors site. Dans tous les cas, les équipes de communication peuvent commencer à surveiller les médias sociaux et les communiqués de presse dès la notification initiale pour répondre à toute demande éventuelle de renseignements du public.

  2. Recatégorisation de l’événement (p. ex. un « événement à signaler » passe au niveau « urgence sur le site »)

    Activation des plans d’OPG : En supposant qu’un événement passe du statut d’événement à signaler à celui d’urgence sur le site, OPG activerait son OIU sur le site et commencerait à envoyer des mises à jour horaires au BCIGU et à la CCSN. OPG pourrait également commencer à mettre en place des centres d’urgence hors site afin d’assurer une activation rapide, s’il y a lieu.

    Activation des plans de la province : À ce stade, la province adoptera des mesures d’intervention partielles (les niveaux d’activation sont définis à la section 5.5 du PPIUN – Plan directeur) qui prévoient la dotation complète du CPOU en personnel, la surveillance de l’état de la centrale par la Section scientifique de et l’évaluation de la progression de l’événement, grâce aux mises à jour horaires reçues d’OPG. Le CPOU comptera du personnel de liaison des diverses organisations aux niveaux fédéral, provincial et municipal, et transmettra des notes d’information sur l’incident aux parties intéressées touchées. À ce stade, on suppose qu’aucune mesure de protection n’est requise.

    Activation des plans des municipalités : Le MSO continuera de transmettre des renseignements pertinents aux fournisseurs de soins de santé publique. Dès l’activation des mesures par le MSO, les dispositions logistiques de mise à l’abri et de planification d’évacuation auront commencé. Les municipalités désignées peuvent avoir partiellement activé leurs COU, et les CCGSU et les BSP commenceront à se transmettre des renseignements. Les autres municipalités à l’intérieur de la ZPI (York, Peel, Simcoe et Kawartha Lakes) pourraient passer en mode « surveillance accrue » jusqu’à ce qu’elles reçoivent de plus amples informations.

    Activation des plans du gouvernement fédéral : La CCSN augmenterait son niveau d’activation en fonction de l’évolution de l’événement. Dans le cas d’une activation partielle ou complète, la CCSN et la province auraient informé l’agent de service du PFUN de Santé Canada, qui activerait alors le PFUN. Le GET du PFUN serait convoqué pour commencer à effectuer des évaluations et fournir des renseignements à la section scientifique du CPOU.

    Communications publiques : Si ce n’est déjà fait, les équipes de communication commenceront à élaborer des stratégies de communication pour aider à coordonner les messages avec les autres équipes de communication. La province commencerait à diffuser des bulletins d’urgence géociblés pour informer le public d’un événement à la centrale de Pickering et l’inviter à consulter les médias afin de connaître les mesures de protection que la population pourrait devoir prendre.

  3. Avis de rejet anticipé, mais aucun ordre d’ingérer des comprimés de KI

    Il existe deux types de rejets : un rejet filtré contrôlé et un rejet non contrôlé. Dans le cas d’un rejet filtré contrôlé, l’iode radioactif sera probablement filtré et extrait des substances rejetées, auquel cas l’ingestion de comprimés de KI ne serait pas nécessaire. Dans le cas très improbable d’un rejet non contrôlé, celui‑ci pourrait contenir de l’iode radioactif, ce qui, selon le trajet que suit le panache, pourrait nécessiter l’ingestion de comprimés de KI pour les zones névralgiques à l’intérieur de la ZPI.

    Dans tous les cas, les conditions à la centrale et les données météorologiques sont utilisées pour déterminer bien à l’avance quand un rejet peut se produire, ce qui laisse le temps d’informer la population et de mettre en œuvre des mesures de protection. Plus précisément, les parties intéressées, notamment la province, OPG, la CCSN et Santé Canada mèneraient des évaluations indépendantes, et réaliseraient une modélisation de la dispersion du rejet et des doses connexes.

    Intervention d’OPG : L’OIU d’OPG surveillerait l’état de la centrale et fournirait des informations à la province, à la CCSN et aux autres parties intéressées touchées. Dans le cas d’un éventuel rejet filtré contrôlé, OPG collaborerait avec la province afin de déterminer les stratégies de ventilation, par exemple le choix du moment de rejet afin qu’il coïncide avec des conditions météorologiques favorables.

    Intervention par la province et les municipalités : Tout au long d’une intervention, la province continuerait de fournir des mises à jour et des informations aux parties intéressées touchées, notamment le MSO et les CCGSU des municipalités. De nombreux facteurs basés sur la progression de l’événement seraient pris en compte pour établir les priorités et mettre en œuvre des mesures de protection.

    Dispositions logistiques pour la distribution de comprimés de KI dans les secteurs de la ZPI

    Les considérations logistiques et de planification pour la distribution de comprimés de KI dans la ZPI seront discutées entre le BCIGU et le MSO, et les autres parties intéressées touchées, qu’il y ait eu ou non un ordre de prendre des comprimés de KI. Voici quelques-uns des points dont il faudrait parler :

    • Les dispositions logistiques prises par la province pour préparer les comprimés de KI en vue de leur livraison depuis le dépôt central.
    • Le MSO doit informer le MHCO que des dispositions logistiques sont prises pour la distribution de comprimés de KI dans certains secteurs de la ZPI.
    • La province tiendra compte des données météorologiques et du moment prévu du rejet pour déterminer où les comprimés de KI doivent être distribués dans la ZPI. Selon les plans et la modélisation, on ne s’attend pas à ce que les comprimés de KI soient distribués dans toute la ZPI.
    • La province et le MSO se mettront en rapport avec les municipalités désignées pour prendre les arrangements nécessaires afin de distribuer au préalable les comprimés de KI dans les installations municipales.

    Les CCGSU/BSP municipaux auraient reçu des renseignements du MSO et du BCIGU sur les dispositions à prendre pour la distribution préalable de comprimés de KI. Les renseignements suivants seraient transmis aux municipalités : quelles municipalités recevront des comprimés de KI et si le MHCO a donné l’ordre de prendre des comprimés de KI. Les municipalités qui prévoient recevoir des comprimés s’assureront que des dispositions logistiques sont en place dans les installations appropriées.

    Sous la direction du MHCO et du MSO, les BSP ont également la compétence pour fermer les écoles et renvoyer les élèves chez eux s’il y a un rejet prévu.

    Communications publiques : Chaque partie intéressée aurait activé ses équipes de communication pour répondre aux demandes du public et diffuser de l’information au public par l’intermédiaire des tableaux d’affichage d’urgence. À chaque étape de l’intervention, la priorité est d’assurer des messages clairs, cohérents et coordonnés dans les communications avec le public. Les parties intéressées sont tenues de communiquer des informations en fonction de leur compétence et de continuer à renforcer l’information diffusée par la province et OPG. On peut également envisager la tenue d’une conférence de presse conjointe avec des porte-parole désignés des principales parties intéressées.

  4. Avis de rejet anticipé, et ordre du MHCO d’ingérer des comprimés de KI

    Intervention d’OPG : L’OIU s’assure de connaître la situation, communique des renseignements et apporte son soutien aux parties intéressées externes.

    Intervention de la province et des municipalités : L’ordre d’ingérer des comprimés de KI serait une recommandation de la Section scientifique du CPOU au MHCO. En fin de compte, c’est le MHCO qui a le pouvoir, en consultation avec le CPOU et les médecins hygiénistes locaux concernés, d’ordonner l’ingestion de comprimés de KI.

    Les CCGSU et les BSP de la province et des municipalités travailleront ensemble pour s’assurer que les comprimés de KI sont distribués au préalable dans les zones névralgiques de la ZPI où le rejet est prévu. Des dispositions supplémentaires pour la distribution des comprimés peuvent être prises pour les établissements qui ont besoin d’une aide supplémentaire en raison de l’importance de la population vulnérable (p. ex. les établissements de soins de longue durée).

    Communications publiques : Les résidents de la ZPI qui n’ont pas de comprimés de KI recevront les renseignements nécessaires sur la façon de les obtenir depuis les dépôts, ainsi que des renseignements sur la prise des comprimés. La distribution de comprimés de KI dans la ZPD se ferait de la même manière que dans la ZPI, mais s’adresserait aux membres du public qui ont perdu ou égaré leurs comprimés, ou qui ne possèdent pas encore de comprimés de KI provenant des stocks préétablis. Des efforts de communication importants seront également entrepris dans la ZPD pour communiquer les mesures de protection (stratégies d’évacuation, mise à l’abri sur place), le moment prévu du rejet et le moment où il faudra ingérer les comprimés de KI.

  5. Fin du rejet. Aux fins de l’exercice qui a porté sur la distribution des comprimés de KI, l’événement est maintenant terminé et aucun autre rejet n’est prévu.

    Communications publiques : Les communications porteront sur la transmission de renseignements indiquant qu’aucune autre ingestion de comprimés de KI n’est nécessaire. Les renseignements devraient être coordonnés avec toutes les municipalités afin d’assurer la cohérence des messages.

16. Autres points de discussion

  • Présentation d’une mise à jour à la Commission de la CCSN : La CCSN indique qu’une mise à jour concernant le Groupe de travail sur les comprimés de KI sera présentée à la Commission lors de la réunion publique du 6 novembre 2019. La CCSN montre aux participants comment écouter la diffusion en direct de la réunion au moyen du site Web de la CCSN.

  • Commentaires des participants à l’atelier : Les leçons retenues et les commentaires formulés à la suite de cet atelier feront l’objet d’un suivi au moyen d’un sondage qui sera envoyé à tous les participants après l’atelier.

    Mesure : La CCSN enverra un questionnaire/sondage de rétroaction aux participants à l’atelier.

  • Communautés autochtones : Les participants s’enquièrent de la correspondance entre les communautés autochtones et la CCSN et demandent à être informés s’il y a de ces communautés au sein de leurs municipalités.

    Mesure : La CCSN doit diffuser la correspondance entre la CCSN et les communautés autochtones avec les membres du groupe de travail.

17. Étapes de rédaction du rapport préliminaire

On détermine que les mesures suivantes sont requises pour obtenir les résultats attendus décrits à la phase I du Groupe de travail sur les comprimés de KI :

  • Mesure : La CCSN rédigera un compte rendu provisoire et le distribuera à tous les membres du groupe de travail d’ici au 19 novembre 2019.
  • Mesure : La CCSN proposera des dates pour une téléconférence avec tous les membres du groupe de travail afin de discuter du procès-verbal de l’atelier, d’ici le 19 novembre 2019.
  • Mesure : Les membres du groupe de travail doivent fournir des commentaires sur le procès-verbal de l’atelier d’ici le 3 décembre 2019.
  • Mesure : La CCSN fera traduire en français le procès-verbal de l’atelier et l’affichera sur le site Web de la CCSN.
  • Mesure : La CCSN rédigera la version préliminaire du rapport de la phase I, et le soumettra à l’examen des membres du groupe de travail d’ici décembre 2019.
  • Mesure : Les membres du groupe de travail examineront le rapport de la phase I et donneront leur accord sur les informations qu’il contient (date à déterminer).
  • Mesure : Les signataires du groupe de travail approuveront le rapport de la phase I (date à déterminer).
  • Mesure : Le rapport de la phase I fera l’objet d’une période de commentaires du public (date à déterminer).

18. Mot de la fin

Les représentants des signataires remercient tous les participants de leur participation à l’atelier de la phase I du Groupe de travail sur les comprimés de KI et de leur soutien continu à l’ensemble du groupe de travail.

L’atelier a donné aux parties intéressées qui participent aux interventions en cas d’urgence nucléaire l’occasion de renforcer des relations de travail et de coordonner leurs efforts pour améliorer la préparation et l’intervention en cas d’urgence. Des thèmes récurrents sont ressortis tout au long de l’atelier, notamment l’importance de sensibiliser le public et d’établir des stratégies de communication, et l’utilisation des ressources existantes pour intervenir en cas d’événement, et ce, pour tous les risques.

Dans l’ensemble, l’atelier a connu du succès, car il a réussi à mobiliser les participants et à maintenir des discussions ciblées afin d’atteindre les objectifs fixés pour la phase I du Groupe de travail.

La deuxième journée de l’atelier se termine à 15 h 30 le mardi 5 novembre 2019.

Détails de la page

Date de modification :