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Améliorations à la sûreté apportées au Canada après Fukushima

Plus de dix ans se sont écoulés depuis le séisme de magnitude 9,0 qui a frappé la côte Est du Japon et provoqué un important tsunami.  Des milliers de vies ont été perdues et plus d’un demi-million de maisons ont été détruites. Le tsunami a aussi été la cause de l’accident à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi.

Il est très peu probable qu’un séisme de cette magnitude se produise près des centrales nucléaires au Canada, mais l’accident de Fukushima a eu des répercussions importantes.

Voici dix améliorations apportées au Canada depuis l’accident.

1. Nouvelle évaluation des dangers

L’accident de Fukushima a appris à la CCSN et aux exploitants de centrales nucléaires à examiner les événements les moins probables et à s’y préparer. C’est dans cette optique que les dangers qui auparavant étaient considérés improbables dans certaines régions du Canada – les grands séismes, les tornades intenses et les inondations importantes – ont été réévalués. 

Des possibilités d’amélioration de la sûreté des centrales nucléaires ont été dégagées. Par exemple, des barrières contre les inondations et des portes étanches ont été installées, et certaines structures ont été renforcées à l’intérieur des installations.

2. Équipement d’urgence portatif

Les exploitants de centrales nucléaires ont acheté de l’équipement d’urgence portatif comme des pompes, des génératrices et des tuyaux souples. 

Cet équipement remplacerait l’équipement en panne lors d’un feu ou d’une inondation dans une centrale nucléaire.

Il permettrait de refroidir les réacteurs et le combustible nucléaire usé dans les piscines de stockage sur le site.

3. Meilleur contrôle de l’hydrogène

L’hydrogène gazeux, qui peut être produit pendant un accident nucléaire grave, a entraîné l’explosion à Fukushima dont le monde entier a été témoin.

Par conséquent, au Canada, les bâtiments de confinement qui abritent les composants nucléaires ont été munis de recombineurs autocatalytiques passifs afin de contrôler l’accumulation d’hydrogène.

Ces appareils fonctionnent sans électricité et s’ajoutent aux allumeurs et aux brûleurs d’hydrogène existants. 

4. Ventilation filtrée en cas d’urgence

La CCSN a exigé que les exploitants de centrales nucléaires réévaluent les mécanismes en place afin de prévenir les rejets non contrôlés.

Par conséquent, deux installations ont été munies de systèmes de ventilation filtrée en cas d’urgence, qui fonctionnent sans électricité et qui peuvent être activés manuellement.

Ces systèmes fournissent une capacité supplémentaire afin de minimiser les rejets radioactifs dans l’environnement en cas d’accident grave.

5. Distribution préalable de comprimés d’iodure de potassium

Les comprimés d’iodure de potassium (KI) protègent la glande thyroïde contre l’iode radioactif, qui pourrait être rejeté dans l’air pendant une urgence nucléaire ou radiologique.

La CCSN a établi de nouvelles exigences concernant la distribution préalable de comprimés de KI dans les zones aux alentours des centrales nucléaires.

Les comprimés de KI sont distribués aux alentours des centrales nucléaires du Canada, dans un rayon allant jusqu’à 50 km.

6. Surveillance du rayonnement en temps réel

Les niveaux de rayonnement étaient une grande source de préoccupation et d’incertitude pendant Fukushima.

Dans le cadre de son plan d’action, la CCSN a demandé aux exploitants de centrales nucléaires d’ajouter d’autres stations de surveillance du rayonnement aux alentours de leurs installations, afin d’obtenir des données en temps réel sur les niveaux de rayonnement.

7. Exercice-Exercice-Exercice

Depuis 2011, les exploitants de centrales nucléaires ont tenu plusieurs exercices à grande échelle simulant des accidents graves auparavant considérés peu probables.

Ces exercices ont permis de mettre à l’essai les procédures et le nouvel équipement et de vérifier que les différents ordres de gouvernement comprennent leurs rôles pendant une urgence nucléaire.

8. Réglementation plus rigoureuse

Plusieurs règlements canadiens ont été modifiés afin de tenir compte des leçons retenues de l’accident de Fukushima.

Par exemple, de nouvelles règles concernant la gestion des accidents graves ont été adoptées. Elles exigent que les installations disposent d’un personnel qualifié et qu’elles possèdent les procédures et l’équipement dont elles ont besoin pour intervenir efficacement en cas d’urgence, même improbable.

9. Communications et divulgation publique

Compte tenu des défis en matière de communications relevés lors de l’accident au Japon, la CCSN a établi des exigences prévoyant que les titulaires de permis doivent avoir en place des programmes d’information publique.

Ces programmes permettront au public d’avoir accès à l’information concernant toutes les installations nucléaires au Canada.

10. Participation internationale

En plus de renforcer les exigences en matière de sûreté au Canada, la CCSN est active sur la scène internationale et travaille avec des organismes de réglementation du monde entier, en appuyant les activités de l’Agence internationale de l’énergie atomique.

Ensemble, nous avons réussi à mieux analyser ce qui s’est passé à Fukushima et à déterminer comment renforcer encore plus la sûreté à toutes les installations nucléaires.

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