Incidence du cancer et mortalité liés à l'exposition aux produits de filiation du radon chez les mineurs d'uranium de l'Ontario
Résumé de l’article publié dans le journal Occupational & Environmental Medicine, décembre 2016
Auteur(s) :
Garthika Navaranjan1, Colin Berriault1, Minh Do1, Paul J. Villeneuve1,2,3
et Paul A. Demers1,3
1Centre de recherche sur le cancer professionnel, Action Cancer Ontario, Toronto (Ontario)
2Faculté des sciences de la santé, Université Carleton, Ottawa (Ontario), Canada
3École de santé publique Dalla Lana, Université de Toronto, Toronto (Ontario), Canada
Résumé
L’étude visait à élargir la portée du suivi de la cohorte de mineurs d’uranium de l’Ontario, l’une des plus grandes cohortes de mineurs d’uranium présentant des expositions cumulatives faibles, afin d’examiner la relation entre l’exposition au radon et l’incidence et la mortalité du cancer du poumon, de traiter les lacunes dans la documentation, y compris la relation dose-effet entre l’exposition au radon et d’autres sièges de cancer, et la mortalité qui n’est pas due au cancer.
Une cohorte composée de 28 546 hommes travaillant dans des mines et des usines de concentration avec une exposition cumulative moyenne au radon de 21,0 unités alpha-mois a été constituée à partir du Fichier dosimétrique national canadien et du Fichier principal des mines de l’Ontario (Ontario Mining Master File). La portée du suivi de la cohorte a été récemment élargie pour inclure la mortalité (1954-2007) et l’incidence du cancer (1969-2005). La méthode de la régression de Poisson a été utilisée pour évaluer les risques relatifs et les risques relatifs en excès ainsi que leurs intervalles de confiance de 95 % avec des niveaux d’exposition cumulative au radon.
Un risque accru de cancer du poumon et une relation dose-effet ont été observés avec l’exposition cumulative au radon. Les mineurs exposés à plus de 100 unités alpha-mois présentaient un risque d’incidence du cancer du poumon multiplié par deux (risque relatif = 1,89, intervalle de confiance à 95 % de 1,54, 2,50) comparativement au groupe non exposé, et un risque relatif en excès de 0,64/100 unités alpha-mois (intervalle de confiance à 95 % de 0,43, 0,85), avec des résultats similaires pour la mortalité. Aucune association n’a été observée pour les autres sièges de cancer (estomac, leucémie, rein et voies aériennes extrathoraciques) ou les sièges non cancéreux (maladies cardiovasculaires) avec une exposition cumulative croissante au radon.
En conclusion, ces résultats suggèrent qu’il n’y a pas de risque accru de sièges de cancer hormis celui du poumon, ou de mortalité non liée au cancer, en cas d’exposition cumulative au radon relativement faible.
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