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Comprimés d’iodure de potassium (KI)

La Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) fournit des renseignements sur les comprimés d’iodure de potassium (KI), leur utilisation en cas d’urgences nucléaires et la façon dont ils protègent la santé de la thyroïde.

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Si vous habitez près d’une centrale nucléaire, vous avez peut-être déjà reçu des comprimés de KI. Mais que sont-ils, comment fonctionnent-ils et quand faut-il les prendre? Voici ce que vous devez savoir à leur sujet.

Que sont les comprimés de KI?

L’iodure de potassium (KI) est un sel d’iode stable (non radioactif) qui n’est pas nocif lorsqu’il est pris selon les indications d’un médecin ou des autorités de santé publique. Les comprimés de KI sont utilisés pour protéger la glande thyroïde contre l’iode radioactif qui peut être rejeté dans l’air et dans l’environnement dans le cas peu probable d’une urgence nucléaire.

Les comprimés de KI sont efficaces pour réduire le risque de cancer de la thyroïde chez les personnes susceptibles d’inhaler ou d’ingérer de l’iode radioactif lors d’une urgence nucléaire. Bien que les comprimés de KI protègent la glande thyroïde contre l’iode radioactif, ils ne sont pas efficaces contre les autres substances radioactives.

Les comprimés de KI sont une mesure de protection dans certains types d’urgences. Ils peuvent être pris seuls ou combinés à d’autres mesures de protection, comme l’évacuation ou le confinement sur place.

Comment fonctionnent les comprimés de KI?

La glande thyroïde absorbe naturellement l’iode présent dans le sang, mais elle ne fait pas la différence entre l’iode radioactif et l’iode non radioactif (stable). Si de l’iode radioactif est présent dans l’organisme, la glande thyroïde l’absorbera rapidement.

Les comprimés de KI agissent en saturant la glande thyroïde avec de l’iode stable et non radioactif. Lorsque la thyroïde est saturée d’iode non radioactif, il ne reste plus de place pour absorber l’iode radioactif qui pourrait se trouver dans le courant sanguin.

Ce processus appelé « blocage de la thyroïde par l’iode » réduit grandement la quantité d’iode radioactif qui peut pénétrer dans la glande thyroïde, ce qui a pour effet de la protéger.

Il faut savoir que les comprimés de KI ne sont pas un antidote contre le rayonnement. Leur action protectrice est spécifique à la glande thyroïde et agit seulement contre l’iode radioactif. Tout iode radioactif qui n’est pas absorbé par la glande thyroïde sera éliminé de l’organisme, principalement par l’urine, à mesure qu’il se désintègre.

Quand prendre les comprimés de KI?

Les comprimés de KI ne doivent être pris que sur l’avis d’un médecin ou des autorités de santé publique, en suivant les directives qui figurent sur l’étiquette du produit ou celles fournies par les autorités.

Il importe de savoir que les comprimés de KI ne sont efficaces que si des quantités importantes d’iode radioactif sont présentes dans l’environnement. Les urgences nucléaires n’impliquent pas toutes le rejet d’iode radioactif.

Faible risque d’effets sur la santé

Le risque d’effets sur la santé liés à la prise de comprimés de KI est très faible pour la plupart des gens dont la glande thyroïde fonctionne normalement. Certaines personnes peuvent présenter un plus grand risque d’effets secondaires, y compris celles qui souffrent de troubles thyroïdiens préexistants, comme la maladie de Graves, la thyroïdite de Hashimoto, ou encore une carence en iode ou une sensibilité à l’iode.

Lorsque des effets secondaires se produisent, ils sont généralement légers et temporaires et peuvent inclure les suivants :

  • nausées, vomissements ou maux de ventre
  • diarrhée
  • irritation de la peau
  • maux de tête

Les personnes qui présentent les problèmes de santé suivants devraient consulter un médecin avant de prendre des comprimés de KI :

  • un trouble thyroïdien connu
  • une allergie à l’iode
  • tout autre problème médical préexistant

Les personnes de plus de 40 ans sont moins susceptibles de bénéficier des comprimés de KI, car elles ont un risque beaucoup plus faible de développer un cancer de la thyroïde et peuvent présenter d’autres problèmes de santé.

Les avantages de prendre des comprimés de KI lors d’une urgence nucléaire l’emportent largement sur les risques d’effets secondaires potentiels chez les groupes suivants :

  • les personnes de moins de 40 ans
  • les femmes enceintes ou qui allaitent
  • les personnes exposées à des doses plus élevées

Les nouveau-nés (de la naissance à 1 mois), les femmes enceintes ou qui allaitent, et les adultes plus âgés (plus de 60 ans) ne devraient recevoir qu’une (1) seule dose de comprimés de KI.

Les comprimés de KI au Canada

Les titulaires de permis de centrales nucléaires doivent assurer la distribution préalable des comprimés de KI aux personnes qui vivent ou travaillent près d’une centrale nucléaire.

Deux organisations provinciales ont adopté une stratégie pour répondre à cette exigence :

  • Gestion des situations d’urgence Ontario (GSUO)
  • Organisation des mesures d’urgence du Nouveau-Brunswick (OMU NB)

Ces organismes provinciaux collaborent avec les exploitants de centrales nucléaires, les municipalités locales et les services de santé publique pour faire en sorte que les comprimés de KI soient accessibles à toutes les personnes qui pourraient en avoir besoin.

Quoi faire dans le cas peu probable d’une urgence nucléaire?

En cas d’urgence nucléaire, des notifications seront envoyées rapidement :

  • Des sirènes retentiront pendant 3 minutes dans un rayon de 3 km de la centrale nucléaire pour alerter les résidents afin qu’ils se mettent à l’abri dans un immeuble.
  • Les personnes qui vivent dans un rayon de 10 km de la centrale nucléaire recevront un message téléphonique automatisé sur leur ligne terrestre et des alertes par textos sur leur téléphone portable.
  • Au Canada, En alerte, le système d’alerte en cas d’urgence, transmettra des alertes aux Canadiennes et Canadiens qui pourraient avoir besoin de prendre des mesures pour se protéger.
    • Ces alertes seront diffusées à la télévision, à la radio et sur les appareils sans fil compatibles et connectés au réseau LTE.

Si vous recevez une alerte :

  • Arrêtez tout et entrez à l’intérieur d’un immeuble.
  • Écoutez les médias pour savoir ce qui se passe.
  • Suivez les instructions de la province pour savoir ce que vous devez faire ensuite.

En cas d’urgence nucléaire, si vous vous trouvez sur le site ou près d’une centrale nucléaire, on pourrait vous demander de vous mettre à l’abri sur place, d’évacuer les lieux ou de prendre des comprimés de KI.

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