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Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) : Installations de McClean Lake

Orano Canada Inc. (anciennement AREVA Resources Canada Inc.) est autorisée par la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) pour exploiter les installations de McClean Lake. Celles-ci sont situées dans la région du bassin de l'Athabasca dans le Nord de la Saskatchewan. Le permis autorise Orano à exploiter une installation nucléaire qui consiste en une mine et une usine de concentration d'uranium et en des systèmes de gestion des déchets, et à produire du concentré d'uranium. Le projet a débuté en mars 1995, et la construction et la mise en service ont été complétées en 1997. L'usine de concentration de McClean Lake a été fermée temporairement en juillet 2010 en raison d'un manque de minerai. En mars 2014, les envois de boues de minerai en provenance de la mine de Cigar Lake de Cameco ont débuté et l'usine a redémarré en septembre 2014. Orano dispose d'un programme complet de protection de l'environnement qui sert à surveiller et à contrôler les rejets de substances nucléaires et dangereuses provenant du site, à déterminer les concentrations de contaminants dans l'environnement et à évaluer l'exposition du public.

Les résultats du Programme indépendant de surveillance environnementale (PISE) de la CCSN pour 2016 confirment que la population et l'environnement à proximité des installations de McClean Lake sont protégés et qu'il n'y a eu aucune répercussion sur la santé ou l'environnement.

Legend

Installations de McClean Lake

Légende

Tableau des résultats

1 Le symbole < indique que le résultat est inférieur à la limite de détection analytique en laboratoire.

2 N/D – non-disponible

3Dans le cas des paramètres radiologiques pour lesquels il n'existe aucune ligne directrice, les seuils de dépistage (aussi appelés niveaux de référence) de la CCSN ont été fixés d'après des hypothèses prudentes à l'aide des normes N288.1‑14 et CIPR 119 du Groupe CSA. Le seuil de dépistage pour un radionucléide donné dans un milieu particulier (p. ex. eau, air, aliments) correspond à la concentration de l'activité qui se traduirait par une dose de 0,1 mSv/année (millisievert/année), dose qui ne devrait avoir aucune répercussion sur la santé.

4 Dans le cas des paramètres non radiologiques pour lesquels il n'existe aucune ligne directrice, les valeurs toxiques de référence (VTR) ont été calculées. La VTR correspond à la concentration requise pour qu'un sujet représentatif (enfant ou adulte) reçoive une dose non radiologique égale à 10 % de la dose journalière admissible (DJA) fixée par Santé Canada et causée par l'exposition à des contaminants provenant de diverses voies d'ingestion d'aliments, dont l'eau potable, les fruits, les légumes et la viande ou le poisson. La DJA correspond à la quantité quotidienne d'une substance non radiologique qui a été jugée sécuritaire à long terme pour les humains.

5 En ce qui concerne les échantillons d'eau, les résultats pour les paramètres non radiologiques sont comparés aux Recommandations canadiennes pour la qualité des eaux : protection de la vie aquatique du Conseil canadien des ministres de l'Environnement (CCME). S'il n'existe aucune ligne directrice, ce sont les Recommandations pour la qualité de l'eau potable au Canada de Santé Canada et les Saskatchewan Environmental Quality Guidelines qui sont appliquées.

6 Aperçu régional tiré du rapport de la CCSN intitulé Performance environnementale d'une mine ou d'une usine de concentration d'uranium réglementée en vertu de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires : évaluation fondée sur des données environnementales relatives à des mines et usines de concentration d'uranium (2000-2012), qui a été présenté au Bureau d'audiences publiques sur l'environnement (BAPE) du Québec (2014).

7 Les concentrations de sélénium dans les tissus de poissons selon un poids sec ont aussi été comparées au critère pour le sélénium (2016) de l'Agence des États-Unis pour la protection de l'environnement pour du muscle de 11,3 mg/kg (poids sec). Dans tous les cas, les concentrations étaient inférieures aux lignes directrices.

Contexte

En vertu de la Loi sur la sûreté et la réglementation nucléaires, les titulaires de permis exploitant des installations nucléaires doivent mettre en œuvre un programme de surveillance environnementale afin de démontrer que le grand public et l'environnement sont protégés contre les émissions associées aux activités de leurs installations nucléaires. Les résultats de ces programmes de surveillance sont présentés à la CCSN, qui s'assure de la conformité aux lignes directrices et limites applicables, telles qu'elles sont établies dans les règlements qui régissent l'industrie nucléaire du Canada.

La CCSN a mis en œuvre son PISE dans le but de vérifier que le public et l'environnement se trouvant à proximité des installations nucléaires autorisées sont protégés. Le PISE est distinct du programme de vérification de la conformité de la CCSN, mais s'ajoute en complément. Le PISE prévoit le prélèvement d'échantillons dans les espaces publics situés autour des installations, ainsi que la mesure et l'analyse des quantités de substances radiologiques (nucléaires) et non radiologiques (dangereuses) dans ces échantillons. Depuis la mise en œuvre du PISE, des échantillons ont été prélevés à l'extérieur du périmètre des installations de McClean Lake en 2016.

Résultats de 2016

En 2016, le plan d'échantillonnage du PISE pour les installations de McClean Lake était axé tant sur les contaminants radiologiques (nucléaires) que non radiologiques (dangereux). Un plan d'échantillonnage adapté au site, qui tenait compte du programme de surveillance environnementale d'Orano et de l'expérience de la CCSN en réglementation pour ce site, a été élaboré. En août 2016, des échantillons d'eau de surface, de poisson, de bleuets et de thé du Labrador, de même que des échantillons d'air à des fins de dosage du radon, ont été prélevés à une station de référence non exposée (Mallen Lake) et à une station exposée (Kewen Lake) aux activités des installations de McClean Lake. Ces deux stations sont situées en dehors du périmètre du site des installations de McClean Lake.

En ce qui concerne les substances radiologiques, le personnel de la CCSN a comparé les résultats de la surveillance aux seuils de dépistage de la CCSN pour s'assurer que la santé humaine et l'environnement étaient protégés. Ces seuils sont établis d'après des hypothèses prudentes sur la façon dont les membres du public sont exposés et à l'aide de la norme CSA N288.1‑14, Guide de calcul des limites opérationnelles dérivées de matières radioactives dans les effluents gazeux et liquides durant l'exploitation normale des installations nucléaires. Le niveau de référence pour un radionucléide donné dans un milieu particulier (p. ex. eau, air, aliments) correspond à la concentration de l'activité qui se traduirait par une dose de 0,1 mSv/année. La méthode appliquée par le personnel de la CCSN pour le calcul du seuil de dépistage est comparable à celle de Santé Canada et de l'Organisation mondiale de la santé pour les lignes directrices relatives à l'eau potable, où 0,1 mSv/année est aussi la valeur utilisée. Les seuils de dépistage établis pour la campagne d'échantillonnage du PISE de McClean Lake sont prudents et fondés sur les taux d'ingestion correspondant à l'alimentation régionale des Autochtones.

La radioactivité mesurée dans certains échantillons de poisson a révélé des concentrations de polonium 210 et de plomb 210 légèrement supérieures aux seuils de dépistage très prudents de la CCSN. Ces concentrations étaient présentes dans des poissons provenant tant de la station exposée que de la station de référence. La station de référence n'est pas touchée par l'exploitation des installations, et les taux qui y sont rattachés sont considérés comme des niveaux de fond. Ces taux se situent également dans les limites de rayonnement naturel de la région et sous la limite de dose annuelle pour le public de 1 mSv. Ces taux ne devraient pas entraîner d'effets néfastes sur la santé.

À l'exception des échantillons de poisson dont il est question plus haut, la radioactivité mesurée dans les échantillons d'eau, de poisson, de bleuets et de thé du Labrador était inférieure au seuil de dépistage de la CCSN et se situe dans les limites du rayonnement naturel. De plus, l'échantillonnage du radon dans l'air ambiant a été effectué sur une période d'un an.  Les résultats montrent que la concentration de radon dans l'air ambiant aux lieux de référence et d'exposition était inférieure aux niveaux naturels de fond.

Dans le cas des paramètres non radiologiques pour lesquels il n'existe aucune ligne directrice, les seuils de dépistage de la CCSN (valeurs toxiques de référence [VTR]) ont été calculés. Le seuil de dépistage de la CCSN correspond à la concentration requise pour qu'un sujet représentatif (enfant ou adulte) reçoive une dose non radiologique égale à 10 % de la dose journalière admissible (DJA) fixée par Santé Canada attribuable à une exposition à des contaminants provenant de diverses voies d'ingestion d'aliments, dont l'eau potable, les fruits, les légumes et la viande ou le poisson. La DJA correspond à la quantité quotidienne d'une substance non radiologique qui a été jugée sécuritaire à long terme pour les humains.

Les concentrations de sélénium dans le poisson provenant de la station exposée sont comparables à celles mesurées chez le poisson provenant de la station de référence et elles se situent dans les limites du rayonnement naturel de la région. Les concentrations de sélénium mesurées dans les échantillons de poisson des deux stations étaient plus élevées que le seuil de dépistage de la CCSN.

C'est dans l'échantillon ML01‑F02G, provenant de Mallen Lake (station de référence), que la concentration de sélénium dans le poisson était la plus élevée, soit 0,67 mg/kg poids frais. La part des autres voies d'ingestion, dont les bleuets, l'eau et le thé du Labrador, était négligeable. Étant donné que seule une fraction de la DJA a été atteinte, et compte tenu de la marge de sécurité comprise dans les seuils de dépistage de la CCSN, la présence de sélénium à de telles concentrations ne devrait entraîner aucun effet néfaste sur la santé du public attribuable à la consommation de poisson.

Les concentrations d'arsenic dans deux échantillons de poisson provenant de la station exposée (Kewen Lake) dépassaient très légèrement le seuil de dépistage de la CCSN. Compte tenu de la marge de sécurité comprise dans le seuil de dépistage de la CCSN et du fait que seule une fraction de la DJA a été atteinte, la présence d'arsenic à de telles concentrations ne devrait entraîner aucun effet néfaste sur la santé attribuable à la consommation de poisson.

À l'exception de l'arsenic et du sélénium dans les échantillons de chair de poisson dont il est question plus haut, la concentration des autres substances non radiologiques dans le poisson, les bleuets et le thé du Labrador était inférieure aux seuils de dépistage de la CCSN.

Les valeurs mesurées dans les échantillons d'eau analysés, à l'exception du pH, étaient inférieures aux lignes directrices du CCME et dans les limites du niveau de rayonnement naturel. Le pH de l'échantillon d'eau de la station exposée était légèrement plus bas que la plage des lignes directrices. Cependant, le résultat se situait à l'intérieur des niveaux de rayonnement de fond de la région. Dans cette région, le pH est naturellement bas en raison de la forte teneur en acide organique associée aux drainages des tourbières. Les pH mesurés ne sont pas préoccupants pour l'environnement ni pour la santé humaine.

Voir les données d’échantillonnage détaillées.

Conclusion

Les résultats du PISE pour 2016 indiquent que la population et l'environnement autour des installations de McClean Lake sont protégés et qu'il n'y a eu aucune répercussion sur la santé ou l'environnement. Ces résultats concordent avec ceux fournis par Orano, ce qui démontre que le programme de protection environnementale mis en place par le titulaire du permis protège la santé et la sécurité des personnes et de l'environnement.

Pour obtenir les rapports techniques complets du PISE, veuillez communiquer avec la CCSN à cnsc.info.ccsn@cnsc-ccsn.gc.ca ou par téléphone au 613-995-5894 ou 1-800-668-5284 (au Canada). Veuillez indiquer le nom de l’installation et l’année du rapport.

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